Une école académique de la police sera réalisée à Oran en plus de plusieurs autres structures locales et régionales de la sûreté nationale. Pour ce qui est de l'académie de police dont le site n'a pas encore été retenu, le montant alloué au titre du programme complémentaire de la loi des finances 2006 est de 1 milliard de dinars. L'édifice, le premier à l'échelle régionale, sera équipé de toutes les infrastructures nécessaires pour la formation, la recherche et la documentation, en étroite collaboration avec les académies de police de renom. Le programme complémentaire alloué à la wilaya d'Oran prévoit également la réalisation de célibatorium dans les chefs-lieux de daïra pour l'accueil et l'hébergement des éléments de la sûreté, en plus de trois autres sûretés à Sidi El Bachir, Ain El Bya et Misserghine. Oran compte déjà un célibatorium, inauguré il y a environ trois ans a proximité de la direction de la Sûreté de wilaya. Ce célibatorium, en plus des structures pour la restauration et l'hébergement des agents de police, est doté de salles de jeux, de terrains pour le sport et d'un stand de tir sophistiqué. Il est prévu également à Oran la réalisation d'un service de recherches et d'une brigade régionale de lutte contre l'immigration clandestine. Les travaux d'une première brigade régionale de lutte contre l'immigration clandestine au niveau de l'ouest du pays ont été lancés jeudi dernier à Maghnia par le directeur de la DGSN en visite dans la région. Selon des responsables, l'implantation à Maghnia et à Oran de telles brigades est devenue à présent une priorité, sachant que le phénomène des clandestins africains et des harragas à partir des côtes de l'Ouest a pris de l'ampleur ces deux dernières années. Dispositif de lutte La lutte contre ce phénomène nécessite à présent une coordination avec l'ensemble des services de la sûreté, notamment au niveau des postes frontaliers et des gardes côtes pour ce qui est de la mer. A titre d'information, ces services ont, cette semaine, déjoué une opération, la seconde du genre en moins de quinzaine jours. Ils ont appréhendé sur le littoral de Bousfer une dizaine de harragas. Ces deniers, qui voulaient tenter l'aventure à bord d'une embarcation acquise pour la somme de 1 million de dinars, ont vu leur rêve s'escompter. L'embarcation est tombée en panne. Ils ont été secourus par les gardes côtes. Selon la gendarmerie nationale, ils ont été jugés hier par le tribunal de Ain El Turck, après leur présentation devant le juge d'instruction samedi dernier.