Il a été décidé de porter l'allocation forfaitaire de solidarité, destinée aux personnes démunies, de 1 000 à 3 000 DA. Aussi, une enveloppe financière importante a été allouée pour la mise en fonctionnement de plusieurs structures de la jeunesse et la création de 3 200 postes budgétaires au niveau des communes. Le montant d'intervention directe de l'Etat en guise de soutien au pouvoir d'achat et à l'amélioration du niveau de vie des citoyens est, selon Karim Djoudi, ministre des finances, de l'ordre de 185 milliards de dinars (sur les 345 milliards de dinars). «L'Etat soutient toujours les prix du blé dur, du blé tendre et du lait et nous ajustons notre intervention de manière à améliorer le niveau de vie des citoyens», a-t-il déclaré ce matin sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Dans ce cadre, l'allocation forfaitaire de solidarité destinée aux personnes démunies (personnes âgées sans revenu, malades chroniques incapables de travailler, veuves et orphelins) sera portée, selon le même responsable, de 1 000 à 3 000 DA/ mois. Une mesure qui devrait alléger le fardeau de cette catégorie sociale. Les communes ont aussi bénéficié d'une attention particulière des pouvoirs publics qui ont décidé, via la loi de finances complémentaire 2008, de racheter leurs dettes estimées à 22 milliards de dinars. «Nous créons 3 200 postes budgétaires au profit des communes parce qu'il y a un besoin d'améliorer le niveau de fonctionnement au niveau financier et des services informatiques», a encore précisé l'invité de la radio nationale. Pour mettre en marche des structures locales destinées aux activités sportives au profit de la jeunesse, l'Etat accordera également des crédits aux communes, a encore souligné M. Djoudi. «Nous allons les aider à mettre en fonctionnement un certain nombre de structures qui ont été créées dans le secteur de la jeunesse (101 structures de la jeunesse, 54 salles de sport et 140 complexes sportifs) et là nous donnons les moyens financiers nécessaires», explique-t-il. L'autre nouveauté de la loi de finances complémentaire est «la création d'un compte d'affectation spécial dont la dépense est celle du soutien du prix du ticket de transport en commun». Les investissements sont importants et cela se répercutera sur les tarifs, l'Etat va affecter un certain nombre de ressources à ce fonds, dont des ressources directement puisées dans le budget de l'Etat, a précisé M. Djoudi. L'une de ces ressources fiscales est que les concessionnaires qui ont été exempts d'un droit de vignette au titre de la mise en circulation de véhicules neufs vont être soumis à ce droit. Par ailleurs, le taux d'inflation retenu est de 3,5%, soit 0,5% par rapport à la loi de finances initiale. «Les tensions sur le marché international persistent donc il y a une inflation importée qui est forte essentiellement sur les produits de première nécessité», explique M. Djoudi. A souligner que la loi des finances complémentaire 2008 a été calculée pour la première fois sur un prix référentiel de 37 dollars/le baril, alors que depuis de longues années ce prix référentiel était fixé à 19 dollars le baril.