L'affaire dite du CPA (Crédit Populaire Algérien) qui avait défrayé la chronique au mois de mai de l'année dernière et dont le préjudice financier causé à cette banque était de l'ordre de 269 000 euros, soit 27 466 361,21 dinars, a été traitée hier par le tribunal criminel d'Oran qui n'a eu qu'a prendre une décision allant dans le sens de l'extinction de l'action publique engagée contre le principal accusé F. Zoheir, ex-caissier principal de l'agence « khemisti ». En effet, celui-ci a rendu l'âme le 11 août dernier au centre pénitencier d'Oran, lieu de sa détention provisoire. Dans l'arrêt de renvoi, l'accusé avait, de son vivant, reconnu tout au long de l'instruction tous les faits qui lui étaient reprochés. Il s'était même constitué prisonnier en revenant du Maroc où il s'était enfui durant quelques jours seulement. Dans cette affaire, deux personnes : L.Cherif et G. Rahma ont comparu devant ce même tribunal pour, respectivement, négligence ayant facilité le détournement de cette importante somme d'argent et recel. Il est reproché au premier accusé l'excès de confiance au point où il ne faisait pas signer les bons de décharge justifiant l'argent pris par le défunt accusé, et la deuxième d'avoir caché plus 1 300 Euros que ce dernier lui avait remis avant de se présenter aux services de la sûreté de wilaya, chargés de l'affaire. Après délibération, le premier accusé qui est caissier à l'agence Soummam a été innocenté alors que la deuxième accusée a été condamnée à six mois de prison avec sursis. Elle est la belle-sœur du défunt accusé et, selon elle, ignorait totalement l'origine de l'argent que lui avait remis son beau-frère la veille de son arrestation par la police, après s'être présenté volontairement ». L'avocat général ne l'a pas écouté de cette oreille et lui réclamera une année de prison ferme, peine non retenue par le tribunal criminel qui la transformera en six mois avec sursis.