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Début des plaidoiries dès aujourd'hui
Le procès Khalifa Bank entame sa sixième semaine
Publié dans Le Maghreb le 19 - 02 - 2007


Les interrogatoires dans le procès de l'affaire Khalifa touchent à leur fin. Hier, c'était au tour des commissaires aux comptes de passer à la barre. La séance du matin a été marquée par le témoignage de Mme Ouahiba Hamiani, sœur de l'ex-ministre Reda Hamiani, et épouse de M. Ben Merabet Hassan, ami de l'accusé principal dans cette affaire. Elle dira qu'elle travaillait dans le secteur des assurances avant de rejoindre le groupe Khalifa pour le représenter dans le projet de l'Année de l'Algérie en France. La présidente de l'audience lui demanda si elle avait un contrat de travail avec le groupe Khalifa vu que c'est le P-DG en personne qui lui a proposé ce poste. "Non, je n'avais pas de contrat et je lui ai demandé ça durant tout un mois et comme il m'a payé mes honoraires, j'ai laissé tomber". La magistrate l'interrogera par la suite sur son salaire. "J'ai touché pour mon travail durant presque 9 mois, 5 millions de DA, qui m'ont été versés en deux tranches". La juge lui rétorquera alors ce qu'elle faisait pour un salaire aussi faramineux. "Je m'occupais de tout ce qui est gestion et négociations avec les artistes et puis je traitais pas mal de dossiers", dira-t-elle. La présidente ironisera en lui disant : "Mais nous aussi nous traitons beaucoup d'affaires mais on ne touche pas ce salaire". La juge poursuivra son interrogatoire en demandant au témoin d'expliquer comment a-t-elle été payée. "Rafik Khalifa m'a remis un bout de papier sorte de bon et m'a demandé de me rendre à l'agence Chéraga pour récupérer la somme de 4 millions de DA et puis le reste m'a été versé dans mon compte de l'agence Hilton 5 à 6 mois après". La magistrate lui demande si elle a bénéficié d'avantages. "J'avais une voiture de marque Toyota Echo à ma disposition pour mes déplacements en Algérie et une carte de voyages gratuites Khalifa Aiways pour mes déplacements à l'étranger plus 1500 euros de frais", répondra-t-elle. Il faut dire que Mme Hamiani a précisé à la fin de son interrogatoire qu'elle a dû rendre l'argent au liquidateur puisque l'agence de Chéraga avait inscrit cette somme comme étant un crédit". Pour sa part, M. Mimi Lakhdar, commissaire aux comptes à Khalifa Bank, accusé de non dénonciation et fausse déclaration de données, a été appelé à la barre. Il dira qu'il "a rejoint la banque en question suite à l'intervention de sa cousine qui était secrétaire à Khalifa Bank et je n'avais pas de contrat avec eux", avant d'ajouter : "ma mission était la communication au conseil d'administration, certification aux comptes et la confection d'un rapport que je doit remettre à la Banque d'Algérie". C'est à ce moment que la présidente de l'audience précise que le commissaire aux comptes devait remettre des écritures et des correspondances au gouverneur de la Banque d'Algérie semestriellement. La magistrate lui demande combien il touchait à la banque Khalifa. "La 1re année 500 000 DA et les trois dernières années on est arrivé jusqu'à 750 000DA par an", indiquera l'accusé. Sur ce, Mme Brahimi lui demande pourquoi ils n'ont pas établi le bilan de l'année 1998 à temps. "A cause du retard dans les analyses des comptes, et à cause de la non qualification du personnel de la banque", dira le commissaire aux comptes. C'est ainsi que la magistrate lui soulignera que ceux qui étaient assis dans le box étaient tout sauf des personnes non qualifiées et ils avaient des carrières de 25 ans dans des institutions étatiques telles que BDL et BADR. Elle lui demandera par la suite la raison qui l'a poussé à ne pas informer la Banque d'Algérie des anomalies qu'il a découvertes au sein de Khalifa Bank. "On a établi le bilan de 1998 en retard, c'est-à-dire en 1999 et puis on a prévenu la Banque d'Algérie des insuffisances dans le plan de l'organisation, des erreurs comptables et des suspends dans la durée et puis on a même informé le gouverneur des soldes importants qui n'étaient pas justifiés, et j'avoue qu'on était toujours en retard. La correspondance de 1999, on l'a établie le 5 juin 2000". La magistrate lui fera remarquer que le commissaire aux comptes n'a pas fait son travail convenablement c'est pour cette raison qu'il est poursuivi judiciairement comme le stipule la loi sur la monnaie et le crédit. L'accusé avouera dans le même contexte que "le comité du crédit n'a jamais fonctionné, et l'ordre des crédits non justifiés était de 160 milliards de centimes déjà en 1999", avant d'ajouter que "c'est le P-DG qui décidait de ces crédits". La présidente de l'audience l'interrogera par la suite sur le changement de statut des actionnaires en septembre 1998. "Je n'ai pas été prévenu de ce changement Mme la présidente et c'étaient les 3 grands actionnaires qui décidaient". Dans l'après-midi, c'est un second commissaire aux comptes qui est passé à la barre. Il s'agit de Hamid Fekhara qui a travaillé pour El-Khalifa Bank à partir de mai 1999. Celui-ci ne fera que confirmer que qu'a indiqué son confrère au cours de l'audience du matin. Avec cet énième témoignage le tribunal de Blida aura définitivement bouclé les interrogatoires pour laisser la place aux plaidoiries dans un premier temps de la partie civile, du Procureur général et enfin de la défense. C'est donc aujourd'hui que le procès entamera sa 6e semaine avec les auditions des victimes constituées partie civile après avoir épuisé les auditions des accusés et des témoins. Une trentaine de personnes représentant les quelque 120 victimes en majorité des organismes publics et des sociétés nationales et privées ayant déposé des fonds importants auprès de la banque dissoute qu'ils n'ont pu récupérer. La liste des victimes comprend notamment, la CNAS, la CNR, la CNAC, la CASNOS, et d'autres organismes sociaux, ainsi qu' une trentaine d'OPGI implantés à l'échelle nationale, qui ont subi de lourds préjudices financiers. Y figurent également, la Banque d'Algérie, la Fédération nationale de la Sûreté nationale, l'Entreprise du port d'Oran, l'Institut Pasteur d'Algérie, l'Algérienne des eaux, la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN), le holding Sonatrach des services pétroliers, la Société du métro d'Alger. Les différentes caisses sociales et organismes du même type, ont subi un préjudice de plus de 20 milliards de DA dont les 2/3 occasionnés à la CNAS et la CNR, qui gèrent les fonds des salariés et des retraités. En dépit de la loi de 1984 qui interdit le dépôt des fonds des caisses de sécurité sociale dans les banques, les directeurs de ces organismes sociaux, entendus comme accusés, ont contrevenu à la réglementation, en contrepartie de privilèges indus octroyés par les responsables d'El Khalifa Bank. En outre, la trentaine d'OPGI, qui ont été approchés par les gestionnaires de la banque et convaincus de déposer les fonds ont subi une perte cumulée de plus de 16,5 milliards de DA. L'OPGI de Dar El-Beïda, (Alger), a subi le plus grand préjudice, estimé à 3,25 milliards de DA, suivis de ceux de Constantine, avec 1,67 MD de DA, Oran, (1 milliard de DA), et Boumerdès,(954 millions DA). Les dépôts de fonds étaient assortis d'intérêts versés indûment dans des comptes personnels des responsables de ces organismes, outre l'octroi d'autres privilèges. Plusieurs autres entreprises publiques ont subi des dommages financiers grâce à ce procédé. Par ailleurs, un grand nombre de petits épargnants particuliers victimes de l'escroquerie sont indemnisés par l'Etat, qui a fixé un seuil d'indemnisation. Les directeurs des caisses, d'organismes et d'entreprises ont été interrogés par le tribunal criminel en tant qu'accusés pour délit de corruption et trafic d'influence.

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