Abdesselam Mostefa a mis au point deux systèmes inédits jusqu'ici dans le domaine du traitement des déchets. Il s'agit de la séparation de la poudre mélangée (ciment) et dégagée par le biais de l'air dans l'environnement, et la séparation de la mousse de l'eau dégagée des usines de détergents. Selon l'inventeur, « Pour le premier système, il s'agit d'un petit complexe attenant à la cimenterie et qui consiste au traitement et à la purification de la poussière avant sa libération dans l'air ». La deuxième invention concerne des machines peu encombrantes incorporées dans des fabriques de détergents et qui permettent de séparer définitivement l'eau de la mousse avant de libérer les rejets dans la nature, une fois que les matières nocives pour l'environnement soient été complètement détruites. Mais voilà, tout cela ne semble pas taper dans l'oeil des responsables ou des industriels. « Je vivais en Libye et après concertation avec M. le consul d'Algérie à Tripoli, j'ai été convaincu de rentrer au pays et de soumettre mes inventions aux autorités. Mais, depuis mon retour et malgré toutes mes tentatives, personne n'a été attentif à mes travaux. Pourtant, ce sont deux systèmes simples et peu coûteux qui préservent l'environnement ». Abattu par tant de mépris et d'indifférence, le jeune ingénieur d'Etat en génie, originaire de Bensekrane, à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, songe sérieusement retourner en Libye. « J'ai cru bien faire en venant faire profiter mon pays de ces nouveautés, malgré des propositions libyennes. Que dois-je faire maintenant ? » Un véritable dilemme chez cet algérien qui a cru aux discours politiques pompeux, incitant les savants nationaux en exil à retourner au pays pour le faire bénéficier de leur savoir. Une fois au bercail, c'est l'amertume et le désespoir.