Selon les responsables de l'Etablissement de la ville nouvelle de Hassi Messaoud (EVNH), «les études effectuées pour le choix du terrain ont exclu toutes les contraintes climatiques et naturelles qui caractérisent cette région, à savoir les vents de sable et autres possibilités d'exploration dans cette zone». Au niveau de la conception urbanistique, cette ville est destinée à être une «oasis urbaine» dans le respect presque parfait des spécifications architecturales de la région Sud. Contraintes climatiques Sur le plan économique et environnemental, les études initiales ont pris en charge les préoccupations de la création d'une ville durable, pérenne et environnementale à travers la projection d'une zone d'activité d'une superficie importante, d'un palais des congrès, d'une centrale solaire, d'un important centre d'enfouissement technique pour la gestion des déchets et aussi d'une bande de protection verte qui est d'ailleurs finalisée, réceptionnée et opérationnelle en termes de production des dattes. Après la présentation virtuelle donnée à travers cette vidéo en 3D explicitée par M. Rekhroukh, une visite de quelques points pour estimer l'avancement des travaux était au programme. Sur ce volet essentiel et pratique — la réalité du terrain — le constat de la réalisation contredit l'optimisme virtuel et les projections initiales. Mis à part la bande verte réceptionnée, l'installation des baraquements de chantier finalisée à 81% et les terrassements du quartier prioritaire de 2000 logements et ceux du CET avancés à 20%, selon les chiffres des responsables de l'EVNH, aucune autre partie du projet n'est entamée pour le moment. A noter que tous ces travaux sont attribués à un groupement d'entreprises constitué de Cosider Construction, Cosider Travaux publics, ENGCB (filiale de Sonatrach) et Kahrif (filiale de Sonelgaz). L'EVNH s'apprête à lancer l'appel à manifestation d'intérêt pour la concession des terrains au profit des investisseurs désirant concrétiser leurs projets dans cette nouvelle ville. Nassim Rekhroukh a précisé qu'«un arrêté de concession sera établi par le wali de Ouargla afin de permettre l'entrée en jouissance des terrains et les bénéficiaires pourront entamer leurs travaux». Il a signalé aussi que «ces investisseurs doivent seulement se conformer au règlement urbain». Crise pétrolière ? Le représentant de l'EVNH a répondu par la négative à toutes les questions des journalistes concernant l'impact de la crise pétrolière sur les estimations financières initiales du projet : «Nous n'avons reçu aucune instruction concernant la réévaluation à la baisse de l'enveloppe initiale destinée à la réalisation du projet.» Une question s'impose dans ce cas : le Trésor public pourra-t-il assurer les 96 milliards de dinars nécessaires pour la réalisation des 2000 logements prioritaires, seul chiffre en monnaie donné par le responsable de l'ENVH ?