La contraction des importations de véhicules neufs se poursuit. La facture des importations de véhicules a baissé à 2,86 milliards de dollars durant les dix premiers mois de 2015, contre 4,4 à la même période de 2014, soit une baisse de 35,3%. De janvier à octobre, le nombre de véhicules importés a été de 240 901 unités contre 339 771 sur la même période de 2014, soit un recul de 29,1%, selon les donnés du Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes. Le recul des importations de véhicules a été plus fort durant les mois d'août et septembre, où la tendance baissière a, d'ailleurs, atteint 50%. Si globalement les marques asiatiques n'ont pas trop souffert, ce n'est pas le cas des marques européennes, notamment françaises et allemandes, qui ont, quant à elles, connu une baisse en volume et en valeur, même dans les ventes. Seuls les véhicules utilitaires ont connu des hausses entre les deux périodes de comparaison, précise le CNIS. En 2014, les importations des véhicules s'étaient chiffrées à 6,34 milliards de dollars contre 7,33 en 2013 (-13,56%), alors que leur nombre avait atteint 439 637 unités contre 554 263 (-20,68%). Si la baisse des importations des véhicules a commencé en 2014, elle a encore été plus visible à partir de mars 2015. Le recul de cette importation durant les 10 premiers mois de 2015 s'explique par notamment la mise en application du nouveau cahier des charges régissant l'activité d'importation et de commercialisation des véhicules neufs. Lequel cahier des charges visait à assainir le marché de l'automobile qui s'était caractérisé, durant les dernières années, par de profonds dysfonctionnements et des pratiques illégales relevés par le ministère du Commerce dans une récente étude. Outre ce cahier des charges, le gouvernement s'était également engagé à imposer des licences, dès janvier 2016, pour rationaliser l'importation de véhicules. Celles-ci doivent notamment plafonner les importations des véhicules, puisqu'il a été constaté que des concessionnaires en importent largement plus que les besoins exprimés par le marché national. Cela étant, la relance des importations risque encore de durer des mois. Invité récemment à s'exprimer sur ce chapitre, le président de l'Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A), Sefiane Hasnaoui, a estimé que «le recul dans les importations va encore continuer de manière mécanique et automatique sur toute l'année 2015». Il prédit cependant une «fluidité» dans les importations à partir de mars 2016.