La tripartite gouvernement - syndicat - patronat pourrait avoir lieu le week-end prochain, a-t-on appris de sources syndicales. La tenue de cette réunion, attendue par les travailleurs, intervient alors que les négociations sur la revalorisation des salaires dans le cadre des conventions de branches n'ont pas abouti. Ainsi, après l'arrêt des discussions entre la Fédération mécanique et la SGP, c'est au tour des pétroliers d'exprimer leur colère face au refus du ministère de l'Energie de toute idée de révision salariale. En effet, les pétroliers sont sortis de leur mutisme pour revendiquer une augmentation du salaire minimum annuel (SMA). Ce que la tutelle refuse catégoriquement. Une réunion tenue dimanche entre les cadres syndicaux et la fédération des pétroliers a permis de discuter de la situation et de passer à une autre forme de revendication, quitte à recourir aux actions de rue. Une autre réunion est prévue aujourd'hui pour tenter de trouver une solution, d'autant plus que, selon des sources syndicales, il est fait appel au ministre de l'Energie pour arbitrer ce conflit afin de sortir de l'impasse. Pour sa part la fédération mécanique continue de camper sur ses positions, à savoir arracher une augmentation salariale de 25% pour tout le secteur et rejette l'offre de 5 à 10% et 10 à 15%, selon les cas, proposée par les SGP. Face à ce blocage, la fédération compte organiser demain un rassemblement devant la SGP chargée de la gestion du portefeuille du groupe SNVI. Cette action est la deuxième, après le sit-in observé le 20 septembre devant la même structure, située à Hydra (Alger). La même situation de blocage, mais à un degré moindre, a caractérisé les négociations dans d'autres secteurs de l'énergie comme Sonelgaz, ou encore trois autres entreprises des mines, ainsi que les secteurs du bâtiment, du textile et du bois. Toutes les entreprises connaissent des difficultés à arriver à un consensus autour de la revalorisation des salaires. Le secrétariat national aura donc du mal à sortir de cette impasse et de se préparer à aller vers la tripartite. Mieux encore, le bureau national a convoqué toutes les fédérations pour une réunion jeudi à la centrale syndicale, pour présenter le contenu du pacte économique et social, le discuter et l'adopter. Pour l'instant, rien n'indique que Sidi Saïd gagnera la partie en faisait endosser ce pacte à des cadres syndicaux qui n'arrivent pas à arracher le minimum de leurs droits à un gouvernement qui s'obstine à voir souffrir tout un pan de la population du fait de l'érosion drastique du pouvoir d'achat en dépit d'une manne pétrolière conséquente.