Les organisations patronales et les partenaires sociaux se réuniront aujourd'hui afin de faire le point sur les négociations enclenchées qui devraient aboutir à la mise à jour des conventions collectives et à une revalorisation salariale au profit des travailleurs du secteur économique privé. Lors de la dernière tripartite des 2 et 3 décembre 2009, il a été décidé que les rémunérations dans le secteur économique doivent obéir à la condition de rehausser la productivité, aux performances de l'économie nationale et à l'évolution du coût de la vie. Les trois partenaires, à savoir le gouvernement, le patronat et l'UGTA – un syndicat peu représentatif dans la sphère économique – ont convenu, rappelons-le, à ce que l'amélioration du pouvoir d'achat des salariés du secteur économique « demeure intimement liée à la production de richesses ». Pour cela, les acteurs du secteur économique public, les SGP en l'occurrence, étaient appelés à négocier avec le représentant des travailleurs « un système de rémunération incitatif à travers la mise à jour des conventions de branches ». Ces négociations ont abouti à la révision de certaines conventions de branches. Cette actualisation interviendra en 2010, alors que la convention collective « cadre » est actuellement en négociation entre le patronat privé et les délégués des travailleurs. Mais il se trouve que c'est l'Ugta qui négocie au nom des travailleurs du secteur privé, un domaine quasi fermé au syndicat de Sidi Saïd. Ce dernier, d'après certaines sources de son organisation, demande aux organisations patronales de situer la hausse salariale entre 30 et 35%. Mais le patronat ne semble pas satisfaire les desiderata exposés par le patron de l'Ugta. Le patronat envisage de fixer l'augmentation des salaires du secteur privé entre 10 et 20%, en tenant compte de l'environnement difficile dans lequel évolue l'entreprise algérienne privée. La réunion d'aujourd'hui permettra de tirer les choses au clair au sujet de cette revalorisation salariale et faire le point, par la même, des conciliabules engagés à ce propos.