Le service de diabétologie de l'hôpital de Bab El Oued a lancé depuis hier, des journées d'information et d'éducation pour les patients et leurs familles sur le diabète et le Ramadhan. Des informations précises sur le comportement à adopter lors de ces trente jours. Les malades sont soit conseillés à jeûner tout en respectant les règles (suivre le traitement, une nourriture équilibrée, pas de sucre, pas de gras)ou simplement le jeûne leur est interdit. D'autres journées sont prévues pour les prochains jours après celle d'aujourd'hui (26 septembre). Le rendez-vous est donc pris pour les 8, 9 et 10 octobre prochain de 9h à 15h. Ces journées ont pour objectif, a souligné Pr Sekal, chef de service,de sensibiliser les diabétiques et donner des orientations à la catégorie de malades diabétiques qui peuvent jeûner et expliquer à d'autres les conséquences du jeûne sur leur état de santé. Une équipe de médecin, des résidants appuyés d'une assistante, a été mobilisée lors de la journée d'hier pour accueillir les malades dans un bureau mis à leur disposition. Des affiches multicolores accrochées aux murs renseignent les visiteurs sur le sujet dans ses moindres détails. Elles s'adressent aux deux types de population, à savoir les malades qui peuvent jeûner et ceux pour qui lejeûne est contre-indiqué. Une interdiction adressées, selon les docteurs Arbouche et Lazri, à des personnes souffrant du diabète type 1 avec et sans insuline, du diabète type 2 compliqué et des femmes diabétiques enceintes quel que soit leur traitement. Sont autorisés d'après, l'équipe médicale, seulement les malades diabétiques de type 2 simple et qui ont la glycémie équilibrée et stable. Près d'une trentaine de patients, dont la majorité a jeûné sont venus s'informer et demander conseils durant la matinée d'hier. Pour certains, le jeûne leur a été déconseillé en raison du traitement qu'ils suivent. Ils sont exposés, a indiqué Dr Arbouche, à des risques sérieux d'aggravation de complications dégénératives, telles que l'hypertension artérielle, les cardiopathies ischémiques, la rétinopathie diabétique et la néphropathie diabétique. Comme c'est le cas de ce sexagénaire rencontré sur les lieux qui souffre d'une hypertension, du diabète et d'une cardiopathie qui a fait carême depuis le premier jour. « Vous devez rompre le jeûne immédiatement. Vous risquez de compliquer votre état de santé. Une hypoglycémie peut provoquer un arrêt cardiaque », a expliqué Dr Arbouche à ce patient qui a été orienté vers la consultation pour une prise de sang. L'autre catégorie de malades pour qui le jeûne est autorisé, il leur a été recommandé de voir leur médecin traitant bien avant le Ramadhan et de contrôler leur glycémie trois fois par jour, pour les trois premiers jours, puis deux fois par semaine. Le contrôle doit se faire avant le ftour, deux heures après le ftour, avant le s'hor et en milieu de journée en cas de malaise. L'activité physique non intensive est aussi conseillée mais pas en fin de journée. La marche et tarawih figurent parmi les activités permises. La rupture du jeûne, ajoute l'équipe médicale, consiste en une alimentation équilibrée et une hydratation importante. Il en est de même pour le s'hor pendant lequel le malade doit prendre une collation consistante avec des sucres lents, des féculents etc. Mais l'autosurveillance est fortement recommandée . Les médecins ont insisté sur l'éventualité d'apparition de symptômes ou de malaise d'hypoglycémie et d'hyperglycemie. « Le malade doit rompre le jeûne si la glycémie est inférieure à 0,7 g/l ou supérieure à 3g/l », ont-ils ajouté. Il est souhaitable que ce type d'actions de sensibilisation se multiplie à travers les différents établissements de santé au niveau national et dans d'autres lieux tels que les mosquées qui ont une forte influence sur les fidèles.