Les œdèmes maculaires, les greffes de la cornée, les traumatismes oculaires, la cornéoplastie femtolaser sont les principaux thèmes débattus durant trois jours, du 26 au 28 novembre, lors du 30e congrès de la Société algérienne d'ophtalmologie présidée par le Pr Ourida Mezhoudi Ouhadj, chef de service à l'hôpital Mustapha Bacha. Des thèmes qui répondent, selon elle, à une actualité à laquelle sont confrontés le corps médical ophtalmologique et la société et, de ce fait, nécessitent une prise en charge à la hauteur des attentes. Ce congrès auquel ont pris part des spécialistes étrangers venus d'Espagne, Tunisie, Egypte Maroc et France s'inscrit dans le cadre de la formation continue pour se familiariser avec les nouvelles techniques et l'innovation dans le traitement des maladies cécitantes. Les œdèmes maculaires constituent aujourd'hui un sujet d'actualité grâce, d'une part, à l'avènement de la tomographie par cohérence optique (OCT) qui a révolutionné leur diagnostic et leur survie, et, d'autre part, aux nouvelles thérapeutiques par injections intra-vitréennes, qui ont permis pour la première fois d'obtenir des gains visuels dans l'œdème maculaire diabétique notamment. Le Pr Ouhadj explique que l'œdème maculaire a plusieurs étiologies telles que la rétinopathie diabétique. «10% de la population atteinte de diabète porte un œdème maculaire diabétique», a-t-elle précisé. Elle a ajouté qu'il y a aussi les occlusions veineuses rétiniennes qui peuvent se compliquer, les uvéites et les maladies rétiniennes, comme la rétinopathie pigmentaire, une maladie très fréquente en Algérie à cause de la consanguinité. Mais, poursuit le Pr Ouhadj, des traitements innovants ont révolutionné les approches, alors qu'il y a quelques années on arrivait juste à stabiliser la maladie grâce au laser, mais aujourd'hui avec les nouveaux traitements, les anti-VEGF, la maladie est stabilisée et il y a un bénéfice en plus, à savoir l'amélioration de l'acuité visuelle. Les greffes de la cornée, un des thèmes aussi d'actualité, comme celles des autres organes, sont une préoccupation de santé publique, a souligné la présidente de la société algérienne d'ophtalmologie. «L'Algérie a enregistré un grand retard dans ce domaine, qu'elle s'attellera à rattraper à court et moyen termes», a-t-elle indiqué. Quant aux traumatismes oculaires, ils représentent un véritable problème de santé publique compte tenu de leurs répercussions psychologiques et fonctionnelles.