Trois semaines après la rentrée scolaire, le bureau local du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) est monté au créneau pour dénoncer des dysfonctionnements «graves» dans la gestion de la carrière des travailleurs et signaler le déficit en infrastructures pédagogiques et le manque d'encadrement. Le communiqué du Cnapeste fait état également des situations financières non régularisées comme le non-versement des salaires des enseignants stagiaires, des contractuels et des vacataires. A cet effet, les responsables du Cnapeste ont relevé, dans un communiqué rendu public, «le retard créé par le service du personnel relatif au mouvement des enseignants et les contraintes rencontrées par les représentants des enseignants dans les commissions paritaires des trois paliers». A ce sujet, le Cnapeste dénonce ce qu'il qualifie de «gestion opaque et clientéliste des responsables du même service concernant les affectations arbitraires, les intégrations, les revalorisations, les promotions et les cas particuliers en attente de règlement, ajouter à cela les affectations des vacataires qui s'effectuent à la tête du client». Le syndicat a soulevé, de plus, le manque de personnel et d'encadrement pédagogique qui a rendu cette rentrée scolaire difficile et dont beaucoup d'établissements en souffrent actuellement. Le cas du CEM 800/300 d'Amizour, où la reprise des cours dans certaines matières a été retardée à cause «du départ du directeur qui a laissé derrière lui un matériel informatique défectueux, ce qui n'a pas permis de refaire très tôt les emplois du temps de certaines matières et autres documents», fulminent les syndicalistes de l'établissement. Imputant la responsabilité à la direction de l'éducation (DE), le Cnapeste, ajoute le communiqué, est décidé à organiser une session du conseil de wilaya afin d'examiner la situation et d'arrêter la marche à suivre.