Le parti Talaie El Houriat a vivement dénoncé la loi de finances 2016. Dans une déclaration sanctionnant les travaux de son bureau politique, hier, la formation de l'ex-candidat à la présidentielle a mis en exergue «le caractère antisocial et antinational» de cette loi qui a été vivement contestée par les députés de l'opposition. Le parti de Benflis a en effet exprimé «la solidarité de Talaie El Houriat avec l'opposition nationale représentée au Parlement dans la stigmatisation du caractère antisocial et antinational de ladite loi» et dénoncé «la violation manifeste des droits des députés opposés» à ce projet de loi. Cette formation politique considère ce qui s'est passé à l'APN comme un preuve que l'opposition n'a aucun droit. Cette violation est commise, affirme ce parti, au moment où «le régime politique en place prétend travailler à une révision constitutionnelle confortant la place de l'opposition dans la vie politique de la nation». Il a ainsi condamné «l'extension de l'instrumentalisation de la fraude et de la contrefaçon du champ électoral au champ du travail législatif». Pour le parti de Benflis, il est clair que le régime politique en place, à travers la loi de finances proposée, veut «faire supporter le fardeau des ajustements que requiert la crise économique actuelle par les seules couches les plus vulnérables de la collectivité nationale». Il a exprimé sa totale désapprobation de cette politique qui protège les réseaux et les clientèles économiques accapareuses et prédatrices de ce régime. Le plus grave, pour le parti de Ali Benflis, est «l'influence gagnée par les forces de l'argent douteux dans l'orientation de la législation nationale vers la satisfaction de leurs intérêts illégitimes et indus». Le coup de force à l'APN pour faire passer le projet de loi de finances en est une preuve, pour cette formation politique. Péril terroriste Abordant la conjoncture sécuritaire, le parti de Ali Benflis souligne que le péril terroriste est toujours là, rappelant les attentats qui ont secoué récemment la Tunisie et le Mali. «Les derniers attentats terroristes et en particulier ceux commis dans notre voisinage méditerranéen et sahélien le plus immédiat viennent rappeler que le péril terroriste n'a pas totalement disparu et qu'il impose toujours un devoir de vigilance et de mobilisation autour de nos forces armées et de nos corps de sécurité», a relevé ce parti, qui a rappelé ce qu'a vécu l'Algérie qui était pendant de longues années solitaire dans sa lutte contre le terrorisme. «Pour avoir été confronté à ce fléau de manière solitaire, notre pays sait combien est indispensable une action qui mobiliserait toutes les capacités de la communauté internationale à l'effet d'isoler ce phénomène criminel, de tarir les sources dont il tire ses capacités de nuisance et de mettre fin à la menace qu'il représente pour la sécurité et la stabilité d'un nombre grandissant de pays», a soutenu Talaie El Houriat, qui a évoqué le rôle des vaillantes forces de l'Armée nationale populaire et des différents corps de sécurité dans la lutte contre ce phénomène. «La nation toute entière est redevable à ces forces pour le sens élevé du devoir et du sacrifice qu'elles ont investi dans l'accomplissement de leurs tâches nationales, celles concernant la défense effective de la sécurité et de la stabilité de la nation», a ajouté ce parti. Talaie El Houriat a réaffirmé sa position de soutien au Sahara occidental. «L'Algérie, dont la politique étrangère a érigé en constante intransgressible le soutien aux mouvements de libération partout dans le monde, ne saurait être que solidaire, dans son propre voisinage, du peuple sahraoui frère et de sa juste cause nationale ayant pour but le parachèvement de la décolonisation de son territoire», a souligné ce parti, qui répond indirectement au secrétaire général du FLN qui a remis en cause la position de l'Etat algérien sur la question du Sahara occidental.