Les autorités autrichiennes ont commencé, hier après-midi, l'installation d'une clôture de barbelés au niveau de leur frontière avec la Slovénie, ont rapporté des médias locaux. La mise en place de cette barrière a été confiée à l'armée sur une distance de 3,7 km au niveau de la petite ville autrichienne Spielfeld, poste-frontière austro-slovène devenu la principale voie d'entrée des migrants depuis que la Hongrie a fermé ses frontières avec ses voisins, selon la même source. Annoncée il y a quelques semaines par la ministre fédérale de l'Intérieur, Johanna Mikl-Leitner, cette opération de «sécurisation technique des frontières» sera achevée avant la fin de l'année, indiquent les autorités autrichiennes, qui précisent que «la mise en place de cette clôture a été retardée par les négociations avec les propriétaires des lots de terrain inclus dans le tracé». Cette mesure est défendue par Mme Mikl-Leitner comme «une prérogative de souveraineté nationale», estimant que «le propriétaire d'un jardin a pleinement le droit de le protéger contre les intrus et que cela ne viole aucunement les réglementations en vigueur dans l'espace Schengen». Lors de la réunion, la semaine dernière, des ministres européens de l'Intérieur et de la Justice, la ministre conservatrice avait déjà plaidé en faveur d'un durcissement des contrôles pour stopper l'afflux de migrants, relevant que son pays est doublement confronté à la crise migratoire en tant que pays de transit et aussi d'accueil des demandeurs d'asile. Dans la foulée, le gouvernement fédéral autrichien a présenté un projet de loi en vue de durcir les règles de regroupement familial pour les réfugiés afghans. Ce texte proposé par le parti des conservateurs prévoit de prolonger à trois années, au lieu d'une année actuellement, le délai d'attente des Afghans pour obtenir ou pas le droit au regroupement familial, avec la stricte condition de fournir les preuves qu'ils ont un salaire convenable, un logement décent et une assurance maladie.