Les déclarations contradictoires des responsables de l'Union européenne au sujet de la crise des migrants montrent, on ne peut mieux, l'embarras de l'Europe vis-à-vis de ce sujet hyper-sensible. En effet, alors que le premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, affirmait hier que l'UE ne refoulera "jamais les migrants en quête de protection", tout en appelant les Etats membres à être "fidèles" à leurs "valeurs d'humanité" face à une "crise mondiale", l'Autriche a annoncé avoir renforcé les contrôles sur les autoroutes près de la frontière avec la Hongrie. De leur côté, les autorités hongroises ont laissé partir hier à bord de trains à destination de l'Autriche et de l'Allemagne des centaines de migrants qui avaient passé des jours dans des gares de Budapest transformées en camps de réfugiés improvisés. Pendant ce temps, la ministre autrichienne de l'Intérieur, Johanna Mikl-Leitner, plaidait dans un entretien à une télévision allemande pour une réduction des aides financières européennes à l'encontre des pays de l'UE qui renâclent à accueillir plus de réfugiés. À signaler que l'UE a annoncé, hier, l'octroi d'une aide financière de 5 millions d'euros supplémentaires aux autorités de pays européens confrontés à l'arrivée croissante de migrants désireux de gagner la Grande-Bretagne. M T./Agences