Rythmée par le manque de personnel d'encadrement administratif et pédagogique, la reprise des cours au CEM Djimâa continue à patiner et les 490 élèves qu'il compte ont dû mal à poursuivre correctement leur scolarité. « C'est un retard de trop et chaque année c'est le même scénario qui se reproduit. Le manque d'enseignants, se conjuguant au recours abusif aux arrêts de travail, compromet sérieusement l'avenir de nos enfants », se désole un parent d'élève qui a en mémoire la mauvaise expérience vécue par les collégiens l'année passée, où de nombreuses disciplines n'ont pas été dispensées faute d'enseignants. Pour l'année en cours, les enseignants de tamazight, technologie, éducation physique et français sont toujours attendus. Situé dans une zone très enclavée, cet établissement souffre d'un manque criant en commodités nécessaires pour une bonne scolarité. « Nous manquons de personnel administratif et d'adjoints d'éducation au moment où l'établissement est dépourvu de cantine scolaire et même d'eau potable. A cela s'ajoute l'épineux problème de transport, reliant le village au chef-lieu communal El Had, qui fait cruellement défaut. Pour les enseignants dont la majorité est constituée de femmes venant des régions éloignées, cela est un sérieux obstacle d'autant plus que les moyens d'hébergement sont très limités (deux logements seulement sont disponibles). Chose qui explique les inévitables perturbations enregistrées régulièrement dans cet établissement », déplore un enseignant. Les membres de l'association des parents d'élèves tirent la sonnette d'alarme et ne cachent pas leurs inquiétudes devant une telle situation. « Nous interpellons les autorités concernées, notamment l'APC et les directions de l'éducation et du transport afin de prendre en charge ces problèmes et mettre tous les moyens nécessaires à même d'assurer une scolarité stable à nos enfants », tonne un parent d'élève.