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L'opposition dénonce les pressions de l'administration
Tentative d'interdiction d'une conférence de presse à l'APN
Publié dans El Watan le 09 - 12 - 2015

L'APN a renoué, hier, avec la contestation. Des députés sont montés au créneau pour dénoncer le «gangstérisme» et le «banditisme» pratiqué par le pouvoir et ses relais.
Il est 9h. La Chambre basse du Parlement est encerclée par un impressionnant dispositif de sécurité. Des voitures de police, des fourgons blindés longeent l'avenue Zighout Youcef et des policiers en tenue et en civil sont postés aux alentours de l'Assemblée. Les bruits courent que les pouvoirs publics ont pris leurs dispositions pour faire face à une éventuelle sortie des députés dans la rue. A l'intérieur de l'hémicycle, c'est l'effervescence. L'affrontement entre l'opposition qui rejette le projet de loi de finances 2016 et l'administration de l'Assemblée est évité de justesse.
Pourquoi cette effervescence ? De quoi le pouvoir a-t-il peur ? Selon M. Taazibt (PT), le pouvoir veut museler les députés et les faire taire alors qu'ils ont l'immunité parlementaire. A l'origine de cette «bataille», une conférence de presse de l'opposition. Il est 10h quand les présidents de groupes parlementaires du Parti des travailleurs (PT) et de l'Alliance de l'Algérie verte (AVV) ainsi que des députés d'El Adala, du mouvement El Binaa et quelques élus FLN et TAJ opposés au projet de loi de finances doivent, comme convenu, animer une conférence de presse pour arrêter un programme d'action visant à bloquer le projet de loi de finances 2016 qu'ils qualifient de «projet de la honte».
La veille, ces parlementaires ont avisé l'administration de l'APN et réservé la salle de conférences pour la tenue de leur point de presse. Seulement, hier dans la matinée, l'administration de l'APN est revenue sur sa décision en refusant aux conférenciers et aux journalistes, déjà nombreux sur place, l'accès à la salle de conférences. Les députés, pour éviter un affrontement avec le personnel de l'administration, se sont alors repliés en décidant de tenir leur conférence à la salle du groupe parlementaire AAV.
La chasse aux journalistes
Arrivés sur place, ils constatent que les conditions ne sont pas réunies pour la tenue de la conférence de presse en raison de l'exiguïté de la salle par rapport au nombre important de journalistes venus couvrir l'événement. Les députés décident alors de batailler pour tenir leur conférence dans la grande salle de l'APN. Ils ont haussé le ton et fait pression sur l'administration.
Face et la mobilisation des députés, les responsables de l'administration ont cédé en ouvrant les portes de la salle de conférences. A l'entame de la rencontre avec les journalistes, contre toute attente, le secrétaire général de l'APN, Slimani Bachir, fait irruption dans la salle pour demander aux journalistes et aux photographes de quitter les lieux. Ce comportement du secrétaire général soulève la colère des députés. «Ce comportement est inédit dans les annales de l'Assemblée.
Jamais un président de l'APN n'a agi de la sorte», ont lancé les députés, qui ont manifesté leur mécontentement. L'intervention des conférenciers a contraint Slimani Bachir de quitter la salle et de repartir bredouille. Tour à tour, les groupes parlementaires PT et AAV et les élus des autres partis ont vivement dénoncé cette atteinte à la représentation nationale du peuple algérien et au pouvoir législatif. Sauf les députés du Front des forces socialites (ffs) qui ont brillé par leur absence, hier, eux qui avaient fait partie de la première contestation dans les travées de l'APN pour dénoncer le forcing de la majorité.
Djelloul Djoudi, chef du groupe parlementaire PT, a évoqué une «continuité du coup d'Etat du 30 novembre dernier» et rappelé qu'il s'agit là de «méthodes de gangsters» et de «banditisme». «Pourquoi ont-ils peur que des députés parlent ? Nous sommes contre cette loi de la honte, cette loi antinationale et anticonstitutionnelle. Cette loi est conçue pour servir l'oligarchie. Ils ont élaboré une loi de finances qui sert les hommes d'affaires, c'est du sur-mesure», s'offusque Djoudi, qui rappelle qu'une pétition en vue d'alerter l'opinion publique sur le danger de la loi de finances 2016 a été lancée et qu'elle a d'ores et déjà été signée par une centaine de députés, parmi eux une vingtaine font partie du FLN et une dizaine de TAJ.
L'opposition a également saisi le Conseil de la nation, le président de la République ainsi que le Conseil constitutionnel. «Nous avons adressé un courrier aux sénateurs pour leur demander de bloquer les dispositions antisociales contenues dans la loi de finances, notamment les articles 66 et 71. A partir de cette tribune, nous leur lançons un appel pour qu'ils rejettent ces mesures», explique Djoudi. Taazibt, pour sa part, explique que l'interdiction de tenir cette conférence est une atteinte à l'immunité parlementaire, une atteinte au pays, au multipartisme, à la liberté d'opinion et au peuple algérien. «Ils continuent à travailler à huis clos. Est-ce cela les réformes politiques promises par Bouteflika ? Le chantage, la répression, la pression, c'est le summum de la régression», dit-il.
Les parlementaires de l'opposition sont revenus sur les motifs de leur rejet de cette LF 2016 qu'ils qualifient «d'infâme». Lakhdar Benkhelaf, chef du groupe parlementaire d'El Adala a rappelé qu'il y a un renoncement clair à la souveraineté nationale dans ce projet de loi de finances. «Le 1er Novembre 1954, c'était le déclenchement de la Guerre de Libération du pays. Le 30 novembre 2015, c'est la date de la vente de ce pays», a-t-il lâché. Ce député pense que ce projet de loi renseigne sur ce que sera la prochaine Constitution.
Par ailleurs, les députés FLN et TAJ qui ont rejoint le mouvement de protestation contre le projet de loi de finances ont signé la pétition qui a été rendue publique aujourd'hui. Nadia Hanachi, députée FLN, en fait partie et elle ne craint pas les représailles. «Je risque quoi, la radiation ? Depuis l'installation de Saadani à la tête du FLN, je n'ai jamais participé à ses réunions. Je ne dirais pas que je suis suspendue par le groupe parlementaire parce que je ne loue pas chez eux», a-t-elle lancé.


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