Un accord sur la lutte contre le réchauffement de la planète qualifié d' « historique »a été adopté à l'arraché samedi en fin de journée par les 195 pays représentés à la COP 21 plus l'Union européenne -réunis au Bourget depuis le 30 novembre- à l'issue de négociations serrées. Paris /De notre bureau
Le texte adopté par les 196 parties (195 pays plus l'Union européenne) signataires de la Convention climat des Nations unies (CCNUCC) à l'issue de laborieuses négociations- prolongées de 24 heures sur la date initialement prévue pour la clôture de la conférence - fixe pour objectif de contenir l'augmentation de la température moyenne de la planète « bien en deçà de 2°C et de s'efforcer de limiter cette augmentation à 1,5°C. »
Il indique que les efforts doivent être faits sur la base de «l'équité», selon le principe des «responsabilités communes mais différenciées» . Il prévoit la soumission ou l'actualisation tous les cinq ans de contributions nationales en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), responsables du réchauffement de la planète. Un groupement d'experts indépendants sur le changement climatique doit déterminer d'ici 2018 quel niveau d'émissions serait compatible avec un réchauffement limité à 1,5°C.
Le texte indique que les efforts doivent être faits sur la base de «l'équité», selon le principe des «responsabilités communes mais différenciées» . Le principe de «différenciation» était au cœur des négociations. Les100 milliards de dollars promis en 2009 aux pays en voie de développement à partir de 2020 - intégralement à la charge des pays développés -, devront être un « plancher » pour l'après-2020.
Il est reconnu qu'un nouvel engagement financier précis devra être formulé en 2025. Les autres pays sont eux appelés à réaliser un effort financier supplémentaire s'ils le souhaitent (et non s'ils le peuvent comme le demandaient les pays développés). Ont disparu de l'accord la mention d'un prix du carbone, ainsi que celle des droits humains : « Nous déplorons la disparition de la clause sur les droits humains dans l'article 2, qui fait suite à la disparition de la référence à l'égalité des genres et à une transition juste vers une économie durable », note Oxfam
Tout au long de la semaine, le président de la COP21 et son équipe d'environ 80 personnes ont enchaîné les consultations sous tous les formats, pour tenter de trouver des compromis sur les points les plus durs -- questions financières, objectifs à long terme, traitement différencié des pays selon leur niveau de développement, processus de révision des engagements nationaux.
L' adoption de l'accord de Paris conclut un cycle de négociations engagé en 2011 à la conférence de Durban, en Afrique du Sud.