Ne s'apparentant plus à une décision populiste et annoncée lors des diverses campagnes électorales, le projet des 100 locaux commerciaux par commune est, avec le temps, devenu un fardeau qui pèse lourdement sur la gestion de chacune des 45 communes de la wilaya de Bouira. 600 unités ont été réalisées pour ensuite être laissées à l'abandon. Les raisons sont multiples. En premier lieu, il y a le caractère juridique qui définit clairement les catégories de personnes visées par le projet : des chômeurs. Le second facteur à l'origine de la non-affectation des locaux sont les sites où ils sont implantés : souvent loin des grandes artères. Le troisième facteur n'est autre qu'une volonté des élus de ne pas toucher à un dossier aussi sensible qui peut engendrer des mécontentements. Laisser la situation en l'état cause un préjudice financier considérable au Trésor public en cette période de disette. Récemment, le premier responsable de la wilaya a mis en demeure l'ensemble des maires concernés par le dossier. Les locaux doivent être attribués dans les meilleurs délais. Il reste que pour appliquer cette recommandation, les maires doivent trouver une formule réglementaire qui puisse satisfaire toutes les parties. Il faudrait peut-être lever les conditions bureaucratiques, comme la limitation de l'âge des potentiels bénéficiaires, la réduction du loyer et des charges… pour motiver les jeunes à venir postuler. Seul le recours à ces facilitations permettra à des locaux situés hors de la ville, comme c'est le cas à El Esnam, Tiliouine, Bouira… d'être un jour occupés.