Des 30 climatiseurs commandés durant l'été 2000 pour les services de chirurgie, le CHU Frantz Fanon s'est vu acquérir 570 climatiseurs au prix unitaire de 160 000 DA et tous les services se verront en bénéficier afin d'écouler l'énorme quota. Il a été dit que même la table de rafraîchissements du bureau du DG s'était trouvée munie d'un climatiseur. Echappant au code des marchés par le désormais traditionnel subterfuge de la multiplication de fournisseurs, le DG et ses deux économes vont se retrouver à la barre juste après le Ramadhan, eux qui ont déjà écopé en appel de trois et deux années de prison ferme pour dilapidation de deniers publics, infraction au code des marchés relative à la commande d'équipements – cf El Watan du 30 août 2006 – et le préjudice subi cette fois est estimé à plus de 40 milliards de centimes. Le pot aux roses découvert par la section de recherches du groupement de la Gendarmerie nationale de Blida, qui s'était emparée de l'affaire au mois de juillet de l'année 2002, fera découvrir que le même nombre de climatiseurs a déjà fait l'objet d'une vente avec un chèque impayé et que les mêmes commanditaires au niveau du CHU, le DG ainsi que l'économe et le magasinier, avaient signé des bons de commande à des fournisseurs dont nombre de femmes titulaires de registres du commerce en quincaillerie.Toujours à la tête de cet « exploit », l'homme recherché pour son implication dans nombre d'affaires, dont celle du wali et de son fils, Djamel Boukrid toujours en fuite. Pour passation de marchés contraires à la réglementation, dilapidation de deniers publics, trafic d'influence, complicité de dilapidation de deniers publics et utilisation de biens publics à des fins personnelles concernant le DG, la chambre d'accusation de la cour de Blida a ordonné le renvoi des accusés devant le tribunal de Blida.