Le prix du pétrole gagnait un peu de terrain, hier, en cours d'échanges européens, tentant de se reprendre après des plus bas depuis 2004 à Londres et 2009 à New York, mais restaient affaiblis par l'offre surabondante de brut. Vers 16h30 heure algérienne, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 36,40 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 5 cents par rapport à la clôture de lundi. Le prix du baril de Brent est tombé lundi à 36,04 dollars, son niveau le plus faible depuis début juillet 2004. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, prenait 41 cents à 36,22 dollars. Le contrat du WTI pour livraison en janvier, pour son dernier jour de cotation, lundi, était tombé à 33,98 dollars, son niveau le plus faible depuis la mi-février 2009. «Les cours du brut ont connu un rebond technique depuis le début des échanges asiatiques», mais en l'absence de nouvelles données sur l'offre et la demande, la tendance générale baissière sur les cours ne devrait pas être remise en question, commentait Augustin Eden, analyste chez Accendo Markets. En effet, «il n'y a toujours aucun signe du fait que la récente dégringolade des cours du pétrole pourrait être en train de s'atténuer», estimait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets. «Des commentaires, lundi, des ministres du Pétrole du Qatar et de l'Irak sur le caractère temporaire de la récente chute des prix semblent avoir été largement ignorés par les marchés, qui considèrent toute tentative de pays membres et non membres de l'OPEP de faire remonter les prix par de simples paroles comme du bruit de fond», commentait Michael Hewson. Les cours restaient ainsi plombés par la surabondance persistante de l'offre mondiale de brut, notamment en provenance des Etats-Unis et des pays membres de l'OPEP. Cette situation devrait d'ailleurs perdurer, du fait en particulier de la volonté de l'OPEP de laisser sa production inchangée afin de regagner des parts de marché et de pousser ses concurrents, comme les producteurs de pétrole de schiste américains, hors du marché.