Les cours du pétrole se repliaient hier dans les échanges matinaux en Asie, au lendemain de l'entrée en vigueur de l'accord intérimaire avec l'Iran, pays pétrolier, qui réduit quelque peu les risques géopolitiques dans la région. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février cédait 48 cents à 93,89 dollars en fin de matinée. Le baril de Brent de la mer du Nord pour échéance mars abandonnait 5 cents à 106,30 dollars. Lundi, l'Iran a gelé une partie de ses activités nucléaires pour six mois, en échange d'un assouplissement des sanctions européennes et américaines, aux termes de l'accord historique de Genève de novembre, première étape vers la négociation d'un compromis global. L'Union Européenne (UE) a ainsi suspendu une série de sanctions économiques contre Téhéran. Les opérateurs européens peuvent désormais recommencer à convoyer le brut iranien vers les six pays clients (Chine, Inde, Japon, Corée du sud, Turquie et Taïwan) que l'Iran peut actuellement ravitailler grâce à une exemption aux sanctions internationales, et à assurer les navires transportant le pétrole. L'impact de ces mesures sur le marché pétrolier est minime, selon les analystes. Mais un impact majeur serait à attendre si un accord de long terme conduisant l'Europe à lever ses restrictions à l'importation était conclu, soulignent-ils. L'entrée en vigueur de cet accord, même intérimaire, aide surtout à réduire "les risques géopolitiques de la région productrice du Moyen-Orient", a noté Desmond Chua, analyste chez CMC Markets à Singapour. La veille, les marchés américains étaient fermés pour cause de jour férié. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars avait fini à 106,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février perdait 62 cents, à 93,75 dollars. Les marchés américains restaient fermés lundi en raison d'un jour férié aux Etats-Unis. Les prix du pétrole pâtissaient d'inquiétudes sur la consommation de brut en Chine, deuxième consommateur et premier importateur d'or noir au monde - malgré l'annonce de la stabilisation de la croissance chinoise à 7,7% en 2013. "La consommation de brut sous-jacente, c'est-à-dire en prenant en compte les importations nettes de produits pétroliers, a augmenté de 1,6% en 2013, ce qui est le taux de croissance le plus faible de ces cinq dernières années", indiquaient les économistes de Commerzbank. Par ailleurs, "la levée de certaines sanctions de l'Union européenne contre l'Iran a également pesé sur les prix" du pétrole, signalait Michael Hewson, analyste de CMC Markets. L'Union Européenne (UE) a en effet suspendu à partir de lundi et pour six mois une série de sanctions économiques contre l'Iran en réponse au gel par Téhéran d'une partie de ses activités nucléaires, conformément à l'accord conclu avec les grandes puissances en novembre dernier. Les opérateurs européens peuvent désormais recommencer à convoyer le brut iranien vers les six pays clients (Chine, Inde, Japon, Corée du sud, Turquie et Taïwan) que l'Iran peut actuellement ravitailler grâce à une exemption aux sanctions internationales, et à assurer les navires transportant le pétrole. "Cependant, la levée de cette interdiction (d'assurer les navires) n'apportera qu'une petite amélioration à l'offre, étant donné que l'interdiction d'importer (du brut iranien) en Europe reste en vigueur", jugeaient les analystes d'UniCredit. "Par contre, un impact majeur serait à attendre si un accord de long terme conduisant l'Europe à lever ses restrictions à l'importation était conclu", ajoutaient-ils. L'accord intérimaire ouvre une période de négociations de six mois, dont le but est d'arriver à un accord global sur le programme nucléaire iranien et à la levée complète des sanctions, dont celles sur les exportations pétrolières iraniennes. Au cours de la dernière réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) début décembre, l'Iran a affirmé pouvoir revenir très rapidement à ses pleines capacités de production (4 millions de barils par jour, contre 2,71 mbj en novembre dernier) si les sanctions étaient levées.