Onze questions orales ont été adressées ce jeudi, lors d'une séance plénière tenue à l'APN à cinq ministres. Il s'agit des secteurs de l'Energie et des Mines, des Affaires religieuses, des Travaux publics, de la Communication et de la Jeunesse et des Sports. Deux interrogations ont été destinées à Bouabdellah Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, l'une portant sur les conflits existants dans la gestion des mosquées et l'autre sur le travail de la délégation qui se rend au pèlerinage. M. Ghlamallah a indiqué que son département ne ménagera aucun effort pour que la loi sur les associations, en phase d'élaboration, puisse renforcer le rôle et les missions des comités de gestion des mosquées. Le département des affaires religieuses œuvrera, selon le ministre, à introduire un article sur les associations de gestion des mosquées. Pour ce qui est des conflits qui interviennent parfois entre les comités de gestion des mosquées, M. Ghlamallah a indiqué que son département veille sur la bonne gestion des mosquées, précisant qu'il s'agit aussi de la responsabilité de toute la société. Le ministre a rappelé, dans ce sillage, l'élaboration entre son département et le ministère de l'Intérieur, de la circulaire interministérielle 47-99, portant sur des mesures relatives à la gestion et à la protection des mosquées ainsi que sur la circulaire du 27 janvier 1999 relative au suivi, au contrôle et aux conditions de création des comités des affaires religieuses De l'avis du représentant de l'Etat, les conflits enregistrés au niveau de certaines mosquées sont très rares et ils ne sont point sources de préoccupation. « Il existe sur le territoire national 15 000 mosquées. Au cours de cette année, nous avons enregistré moins de 50 problèmes. Ces cas ne sont pas inquiétants. Ces conflits sont généralement personnels et interviennent parfois entre petits groupes. Nous essayons à chaque fois d'y faire face et de les régler de manière sage et graduelle », a expliqué le ministre. S'agissant de la question relative aux autorisations de collecte de dons au profit des mosquées, le ministre a rappelé au préalable que les concernés doivent respecter la loi régissant ce domaine tout en admettant que les wilayas qui ont accordé de telles autorisations de manière réglementée, ont vu la situation de leurs mosquées s'améliorer. « Nous souhaitons que les autres wilayas accordent les autorisations aux mosquées tout en veillant à l'application des circulaires interministérielles dans la collectes de fonds. Le ministère est intervenu à maintes reprises pour régler ce type de problème », dira le ministre. Pour ce qui est de la seconde question, M. Ghlamallah a estimé que ce qui est dit sur les carences dans la prise en charge des pèlerins algériens par la délégation du hadj, relève de la rumeur et de propos infondés. « Il faut éviter de généraliser. Les personnes qui ont été lésées doivent se manifester, d'autant que nous avons un dossier pour chaque pèlerin comportant toutes les prestations dont il a bénéficié », dira le ministre. L'ouverture de l'audiovisuel au privé n'est pas pour demain Pour ce qui est critères retenus par le ministère quant à l'évaluation des agences de voyages, le représentant du gouvernement a affirmé que la délégation du hadj a mis sur pied une commission de suivi et de contrôle des agences et de leurs actions en direction des pèlerins afin de veiller au respect du cahier des charges. Enfin concernant la construction de la Grande mosquée, les contrats, d'après le ministre, seront signés avec les bureaux d'études avant la fin du mois de Ramadhan et le terrain sur lequel sera bâtie la mosquée a déjà été retenu. Pour ce qui est de Dar el fetwa, le ministre a souligné que lorsque celle-ci sera créée, la nomination du muphti relèvera du ressort du premier magistrat du pays, car celui-ci sera désigné comme muphti de la République. Sur un autre chapitre, le ministre de la Communication, Hachemi Djiar, a réaffirmé la non-ouverture, pour le moment, du secteur audiovisuel au privé. Il a également indiqué que le code de l'information en vigueur ne constitue en rien un obstacle devant la liberté de l'information, mais il avoue qu'une réflexion sur un nouveau code en adéquation avec le développement en la matière s'impose. En marge des travaux de l'APN, M. Djiar a mis l'accent sur l'importance de la formation continue au profit des journalistes. Dans ce contexte il a soutenu que les concernés sont en train d'élaborer un programme consistant en la création d'une bibliothèque et d'un centre de documentation de presse, ainsi qu'un club pour les journalistes et la mise en place de programmes de formation continue quant à la nécessité du redressement et de l'amélioration du secteur de l'information, M. Djiar dira que cet objectif touchera tous les secteurs, notamment la presse écrite et les médias audiovisuels. En outre, M. Djiar est persuadé de la nécessité de développer et de prendre en charge le secteur privé, et ce, afin de l'habiliter à faire face à la concurrence mondiale. Le département de M. Djiar se penche aujourd'hui sur le dossier de la multiplication des radios locales à travers tout le territoire national ainsi qu'à la mise en œuvre d'autres projets entrant dans le cadre des programmes de développement initiés par le chef de l'Etat. A propos des subventions allouées à la réalisation de ce projet, M. Djiar a indiqué que des sommes importantes ont été consacrées à la concrétisation des projets de perfectionnement de la diffusion et son élargissement en ce qui concerne la radio et la télévision. Par ailleurs, et pour ce qui est du secteur des travaux publics, M. Ghoul fera remarquer qu'une enveloppe financière supplémentaire d'une valeur de 40 milliards de dinars sera allouée par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour couvrir les coûts d'entretien des chemins communaux à l'échelle nationale. A la question portant sur l'état déplorable de certaines routes dans la wilaya de Mila, le ministre a indiqué que cette dernière bénéficie d'une enveloppe de 7 milliards de dinars affectée au secteur des travaux publics au titre du programme complémentaire de soutien à la croissance (2005-2009) et du programme de développement des Hauts-Plateaux.