« Ait Ahmed a ouvert la porte de l'espoir. D'ailleurs, tout le monde reconnaît la valeur de Si l'Hocine qu'on doit considérer comme notre Nelson Mandela. Il aura droit à des funérailles populaires nationales », a déclaré Hocine Haroun, président de l'APW. Les élus, les cadres et les militants de 1963 ayant ont pris la parole, vendredi, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, à l'occasion d'une rencontre en hommage au fondateur du FFS, Hocine Ait Ahmed, ont plaidé pour l'organisation des funérailles populaires pour l'ancien président du vieux parti de l'opposition. Farid Bouaziz, premier responsable de la fédération de wilaya du FFS, dira : « On doit réserver un immense accueil pour ce grand homme incorruptible, cet homme de conviction qui a combattu, toute sa vie, pour une Algérie libre et heureuse. Si l'Hocine sera enterré chez lui, auprès des siens », a-t-il laissé entendre. Lui succédant, Ali Tiffour, ancien militant de 1963, a déclaré que la mort d'Ait Ahmed a endeuillé toute l'Algérie car, a-t-il-ajouté, il s'agit du décès de l'un des grands hommes qui ont organisé la révolution et milité pour l'instauration d'un Etat de droit, de la démocratie et de la justice sociale dans notre pays. « Il a, d'ailleurs, toujours parlé des forces de l'avenir. Donc, il est inéluctable de perpétuer son combat », a-t-il lancé avant que l'actuel président de l'Assemblée de wilaya (APW), Hocine Haroun, ne fasse remarquer à une assistance composée aussi de militants et de cadres de différentes tendances politiques, que « tout le monde, y compris ses adversaires, reconnaît la valeur de Si l'Hocine qu'on doit considérer comme notre Nelson Mandela. Il a réussi à transcender toutes les différences. D'ailleurs, pendant dix jours, tout le monde va parler de la grandeur de cet homme qui vient de fermer la porte de l'histoire. Il a aussi ouvert celle de l'espoir. Il aura droit à des funérailles populaires nationales », a-t-il souligné. De son coté, le sénateur Moussa Tamadartaza a estimé que le défunt est un géant et un repère pour tous les militants de la démocratie. Les intervenants ont aussi mis l'accent sur la dimension du regretté et son combat aussi bien pour l'indépendance du pays que pour l'instauration d'un Etat de droit. D'ailleurs, Thamila Moussasoui, députée, a déclaré, elle aussi, que « le FFS est orphelin, aujourd'hui, de son père fondateur. On doit avoir, pour rendre un bel hommage au défunt, la même attitude qu'il avait eue Dda L'Hocine lorsqu'il a perdu ses frères de combat comme Ali Mecili, Rabah Aissat et M'Barek Mahiou », a-t-elle ajouté, avec beaucoup d'émotions. Par ailleurs, notons que l'assistance a eu également droit à la projection des passages de Hocine Ait Ahmed sur les plateaux des médias étrangers. Le wali, Brahim Merrad, s'est déplacé au siège du FFS pour présenter ses condoléances au cadres et militants du parti. Hier aussi, les préparatifs allaient bon train au siège de la fédération du FFS à Tizi Ouzou où tous les élus et cadres du parti sont mobilisés pour assurer le bon déroulement de toutes les démarches inhérentes à l'organisation des obsèques du révolutionnaire disparu, dont la dépouille sera rapatriée jeudi prochain. Une veillée de recueillement aura lieu le même jour au siège national du FFS, à Alger. Ait Ahmed sera inhumé le lendemain, vendredi, dans son village natal, Ath Ahmed, commune d'Ait Yahia, dans la daïra de Ain El Hammam, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou.