La permanence parlementaire des six députés et du sénateur FFS de Tizi Ouzou est désormais ouverte, à l'issue d'une cérémonie organisée, hier au siège fédéral du parti, en présence des parlementaires de plusieurs wilayas et de membres de la direction nationale, dont le premier secrétaire national, Ali Laskri. Le parti, présidé par Hocine Aït Ahmed, a choisi pour cela l'ancien siège de la fédération, situé à la nouvelle ville de Tizi Ouzou, qui ne tardera pas à accueillir les citoyens et la société civile dans le cadre des missions naturelles des parlementaires. «Expliquez aux citoyens ce que vous pouvez faire pour eux et ce que vous ne pouvez pas faire», a lancé Ali Laskri lors d'une intervention qu'il a voulue politique mais aussi pédagogique. Dans le même ordre d'idées, le premier secrétaire du FFS n'a pas manqué de mettre en exergue la convergence dans les missions entre élus nationaux et élus locaux, qualifiant les assemblées communales et de wilayas de «véritables permanences parlementaires» appelées à jouer leur rôle au bénéfice des populations locales. Pour lui, les élus locaux du parti doivent agir dans la transparence, y compris quand il s'agit d'expliquer aux citoyens leur incapacité de trouver certaines solutions en raison, notamment, de leurs prérogatives restreintes ou des blocages qu'ils pourraient subir de la part de l'administration. Il s'est ensuite exprimé sur le rôle des parlementaires et les différentes actions de ceux de son parti, notamment en ce qui concerne leur déplacement vers les wilayas du sud du pays. «Nos députés ont également effectué des déplacements dans certaines wilayas de l'est du pays, comme Constantine et Bordj Bou Arréridj», a affirmé Ali Laskri, non sans citer d'autres wilayas visitées par les députés et les sénateurs du FFS, comme Mascara, Sidi Bel Abbès et Chlef, alors que le groupe parlementaire de son parti se prépare à organiser une nouvelle sortie, mais cette fois vers la wilaya de Tamanrasset. La cérémonie d'hier a été une occasion pour le responsable du FFS d'évoquer la condamnation des trois ex-présidents de l'APC de Tizi Ouzou, tous élus sur la liste du FFS. Il a commencé par dénoncer la confusion entretenue autour du chef d'accusation, les trois élus étant condamnés pour dilapidation, et non pour corruption ou détournement. Pour Laskri, «le FFS est pour la transparence dans la gestion des communes et les élus responsables de délits ou crimes doivent être poursuivis, mais cela doit se faire dans toutes les wilayas du pays et non uniquement contre les élus du FFS». Le respect de la procédure est également revendiqué par le FFS, allant jusqu'à douter de la culpabilité des ex-maires condamnés, particulièrement l'un d'eux, présent dans la salle. Avant l'intervention de M. Laskri, les militants et sympathisants présents ont pris la parole, notamment le chef de groupe parlementaire du FFS, Ahmed Betatache, le sénateur Moussa Tamadartaza et le président de l'APW de Tizi Ouzou, Hocine Haroun, qui ont souligné la mise en œuvre du processus de réappropriation par les assemblées de leur caractère populaire, et cela, grâce à la présence et aux actions des élus locaux et nationaux du parti, rappelant, comme Laskri, le mot d'ordre de leur participation aux législatives du 10 mai dernier, en l'occurrence remettre du mouvement dans le statu quo et remobiliser les militants et la société pour une réelle alternative démocratique.