La formation d'El Harrach a remporté le match qu'il fallait après une série de contre-performance. La précipitation des locaux et la vigilance du gardien des Sanafir n'ont fait que retarder l'échéance. Ce dernier finira par s'incliner logiquement (40') sur un tir en force de Doudène après un renvoi en catastrophe du libéro Arama. Au passage (38'), l'arbitre Djaballah a expulsé Haddidi (USMH) et Boucheta (CSC). Après la pause, la rencontre s'emballe. 65', Ouachen qui venait de faire son entrée remet les pendules à l'heure en prolongeant de la tête une balle renvoyée par la transversale. Joie de courte durée pour les Sanafir. 69', coup franc magistral de Messas en pleine lucarne. C'est l'USM El Harrach qui corse le score. Dans l'ivresse de la joie, le buteur harrachi enlève son maillot et se dirige vers son ex-entraîneur au Mouloudia d'Alger, Noureddine Saâdi, pour le chambrer. S'ensuivent alors une altercation verbale, des palabres et un carton jaune pour Messas, bien que le rouge s'imposait. La fin de la partie se termine en queue de poisson sur une grosse bataille rangée entre les deux formations et leur encadreurs. C'est honteux ! La rencontre USMH-CSC s'est terminée en queue de poisson avant de déraper totalement dans l'inacceptable et l'intolérable. Des blessés graves sont enregistrés dans les deux camps ainsi que des dégâts. Côté CSC, deux joueurs (Arama et Djeffel) ont été évacués vers l'hôpital et un troisième (Benhacen) a été soigné sur place par la Protection civile. Côté USMH, le défenseur central Lamri a été lacéré par un couteau par un joueur constantinois, Harnène, dit-on dans le camp harrachi. Les rapports de M. Djaballah, du commissaire de match et des services de sécurité qui tomberont sur les bureaux de la LNF (CD) seront inéluctablement lourds de conséquences pour les deux formations. Comment en est-on arrivé là ? Tout a commencé avec les contestations des joueurs constantinois à chaque décision prise par l'arbitre Djaballah. Puis l'expulsion, à juste titre, de Hadidi (USMH) et Boucheta (CSC). Ensuite vint la goutte qui fait déborder le vase : ce geste inutile et impardonnable de Messas envers le coach constantinois Noureddine Saâdi juste après avoir signé un magnifique but. Au coup de sifflet final de l'arbitre, le président du CSC, M. Ghoualmi, et l'adjoint entraîneur de l'USMH, Kadim, en viennent aux mains, suivis dans la mêlée par l'ensemble des joueurs et encadreurs des deux camps. Devant ces dérives, le public harrachi jusque-là clean s'est mis de la partie en envahissant le terrain. Les stadiers et le service d'ordre étaient dépassés.