Une vingtaine de femmes nécessiteuses ont observé, hier, un sit-in devant le siège de l'APC. La principale raison qui a poussé ces femmes à agir de la sorte est relative au couffin de Ramadhan. Les protestataires se disent lésées de leur droit de bénéficier de ce don octroyé par l'APC dans le cadre du programme de solidarité, tout en signalant qu'elles étaient radiées de la liste initiale qui a été arrêtée par des imams. Ces derniers, rappelons-le, ont été chargés du recensement des familles démunies à travers les différents quartiers de la ville. Selon les nouvelles instructions de la tutelle, chacun des imams doit remettre une liste comprenant 50 noms à l'APC au titre de l'identification des familles nécessiteuses. « On demande une enquête à propos de ce qui se passe dans notre commune, surtout que les couffins n'ont pas été distribués dans la transparence, mais avec beaucoup de dépassements et de passe- droits », dénoncent unanimement ces femmes. Selon une source proche de l'APC, « les personnes qui recevaient depuis plusieurs années déjà les repas chauds et/ou à emporter sont prioritaires. D'ailleurs, dans chacun des quartiers, l'APC avait procédé à la distribution d'une trentaine de repas/ jour. Pour combler la différence, soit la vingtaine de personnes restante, la tutelle a désigné les imams pour assurer une identification crédible des personnes démunies. De ce fait, on ne peut pas retenir tous les noms affiliés, étant donné que la demande dépasse largement l'offre. » Cependant, l'opération d'indentification des nécessiteux a été confiée initialement aux imams qui, à leurs tour, l'on confiée à d'autres. D'ailleurs, des informations persistantes font état de la disparition de plusieurs couffins ; on parle d'une trentaine à la cité Zabana. Notons que l'opération de distribution du couffin se poursuivra jusqu'à la semaine prochaine, apprend- on.