Que ce soit à Mostaganem ou à Sidi Bel Abbès, de plus en plus de contestataires réclament des enquêtes sur les listes des bénéficiaires de logements sociaux. La nouvelle année 2016 à Mostaganem a débuté par une action de protestation à Hassi Mameche. Tard dans l'après-midi de dimanche, les habitants de haï Medjdoub, exclus de la liste des 74 logements sociaux, ont fermé la RN 17, principal axe routier reliant Mostaganem à Mohammadia (wilaya de Mascara). Sur les lieux, les contestataires ont usé de pierres, de troncs d'arbres et de pneus enflammés pour obstruer le passage. A l'origine de leur action, les contestataires reprochent aux autorités locales de les avoir exclus de la liste des bénéficiaires de logements sociaux pour la énième fois, en affirmant qu'ils sont en droit de bénéficier, puisque ne possédant aucun logement. Cette action n'a pas été sans causer des désagréments parfois insupportables aux usagers de cette route nationale. Les contestataires, qui demandent l'annulation pure et simple de la liste, interpellent les responsables concernés pour l'ouverture d'une enquête. On a essayé de contacter les responsables concernés pour plus d'informations relatives à cette protestation, mais en vain. Les récentes opérations de relogement opérées en décembre dernier à Sidi Bel Abbès, au titre du programme d'habitat social n'ont, décidément, pas fait que des heureux, puisqu'elles n'ont pas échappé aux mouvements de contestation des postulants en colère. Aussitôt rendues publiques, les fameuses et tant attendues listes nominatives des bénéficiaires ont, en effet, provoqué, çà et là, diverses réactions par lesquelles les exclus du relogement, s'estimant injustement écartés, n'ont pas hésité à remettre en cause, non sans véhémence, aussi bien les modalités d'attribution que les critères d'éligibilité requis pour avoir droit à un appartement. Comme il fallait s'y attendre, les protestataires, ne se limitant pas à la simple contestation verbale, ont exprimé leur désappointement en fermant les sièges de certaines communes, à l'image de Hassi Zahana, Belarbi, Sehala, et Mostefa Ben Brahim, ou en perturbant la circulation sur des axes routiers parfois fortement fréquentés. D'autres manifestants, visiblement moins impulsifs, ont opté pour l'organisation de sit-in en mettant à l'index les commissions locales chargées de l'étude et de l'approbation des dossiers déposés par les postulants aux logements sociaux, et en exigeant, de ce fait, l'annulation pure et simple des listes des bénéficiaires.