Hier, le troisième étage de l'établissement hospitalier de Skikda, dont une partie a été réservée aux blessés de l'explosion du centre d'emplissage GPL, ne désemplissait toujours pas. Des travailleurs du centre, présents en force, tentaient de ‘remonter le moral' à leurs collègues. Des cadres du service social de Naftal étaient également présents. «Nous avons des recommandations strictes de tout entreprendre pour venir en aide à nos collègues. Nous sommes là pour assurer le transfert de certains malades vers d'autres hôpitaux disposant de service pour grands brûlés», nous a expliqué l'un d'eux. On apprendra d'ailleurs que quatre blessés ont été évacués, hier matin, vers l'hôpital des grands brûlés de Batna. «Nous allons également transférer, aujourd'hui même, un autre malade vers le CHU de Constantine», a poursuivi notre source. Au sujet de l'état des blessés, une cadre de Naftal, chargée du suivi de la prise en charge, a tenu à préciser qu'il n'y a qu'un seul cas jugé assez sérieux. «C'est le blessé qui a été transféré le jour de l'accident vers le CHU de Annaba. Il est toujours au service de réanimation. La vie des autres blessés n'est pas en danger. Ils présentent des brûlures assez sérieuses au niveau du visage et des mains essentiellement. Les plus atteints ont déjà reçu les premiers soins ici au nouvel hôpital de Skikda, mais nous avons opté pour leur transfert vers des centres spécialisés», a-t-elle expliqué. Elle insistera, par ailleurs, pour mettre en exergue les efforts consentis par la direction et le personnel médical et paramédical du nouvel hôpital, pour assurer la prise en charge sanitaire et psychologique des blessés. A mentionner également l'exemplaire sens de solidarité entre les blessés eux-mêmes. Hier, certains bruûés aux visages enflés et couverts d'une épaisse couche de baume blanchâtre n'arrêtaient pas de soutenir leurs collègues, brûlés eux aussi.