La nuit de jeudi à vendredi a été particulièrement sanglante dans les Territoires palestiniens occupés. Quatre jeunes citoyens de 16 à 20 ans ont été exécutés par des soldats de l'armée d'occupation israélienne. Le prétexte présenté a une fois de plus été «attaques à l'arme blanche» contre des soldats israéliens postés à des barrages militaires en Cisjordanie occupée. Ces exécutions extrajudiciares sont devenues une politique du gouvernement israélien depuis le lancement du soulèvement populaire en Palestine occupée, début octobre 2015. Trois de ces jeunes citoyens — Mouhanad Kaouazbeh, 20 ans, Alaa Kaouazbeh 20 ans et Ahmad Kaouazbeh, 21 ans — tués près de la colonie israélienne de Goush Etsion, sont originaires de la localité de Saair, au nord de la ville d'El Khalil, en Cisjordanie occupée. Dès la propagation de l'information, les habitants de la localité sont sortis dans les rues de Saair et se sont dirigés vers les maisons des victimes. Ils ont appelé à faire payer l'occupant israélien ses crimes commis contre le peuple palestinien. Plus tard dans la soirée, un adolescent de 16 ans, Khalil Echalaldeh, frère de Mahmoud Echalaldeh, tué un mois auparavant alors qu'il participait aux obsèques d'un autre jeune de la même famille, a été abattu près du barrage militaire israélien situé à l'entrée de la localité de Beit Aainoun, à l'est de la ville d'El Khalil. L'armée israélienne, par la voix de ses porte-parole, a prétendu qu'ils ont tous été abattus après avoir tenté de poignarder des soldats israéliens. En même temps, elle a fait savoir qu'aucun de ses soldats n'a été blessé. 143 Palestiniens ont été tués dans des conditions similaires depuis le lancement du soulèvement populaire actuel en Palestine occupée. Au cours de la même période, 22 Israéliens ont été tués dans des attaques menées par des jeunes Palestiniens à l'arme blanche, à la voiture bélier ou même par des armes à feu. Pour le ministère palestinien des Affaires étrangères, le massacre perpétré contre les quatre jeunes Palestiniens est une «grave escalade dans le cadre de la guerre totale menée par le gouvernement israélien extrémiste (gouvernement des colons israéliens) qui nie l'existence du peuple palestinien et de ses droits légitimes à la liberté et l'indépendance». Dans le communiqué du ministère palestinien des Affaires étrangères, il y a des critiques à l'encontre de la communauté internationale et des organismes de défense des droits de l'homme, surtout celles liées aux Nations unies, pour leur silence lorsqu'il s'agit de massacres israéliens. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a averti la communauté et les organisations juridiques internationales, leur demandant de ne pas tomber dans le piège des argumentations et des allégations israéliennes visant à justifier les exécutions extrajudiciaires, devenues banales.