La commune souffre de nombreux problèmes, dont l'insuffisance de la couverture médicale et le retard dans le raccordement au réseau de distribution de gaz naturel. S'étendant sur une superficie de 60 km2 pour une population estimée à 14 000 âmes réparties sur 24 villages, la commune d'Afir n'Ath Selgam, dans la wilaya de Boumerdès, souffre de carences multiples. Des problèmes nécessitant une réelle volonté des pouvoirs publics de trouver des solutions rapides, efficaces et définitives. Le chef-lieu communal est dans un état des plus déplorables. Malgré la nette amélioration constatée dans l'alimentation en eau potable de la commune, de nombreux villages souffrent encore de coupures d'AEP. Les localités de Tadjnant, Tala Arrous, Arbaï, Ioualaichène, Zaouia et la partie haute d'Ivejdhane-Abada ne sont pas alimentées régulièrement en eau à cause du blocage des travaux de la station de refoulement de Ben Hamza. Les habitants se plaignent également des retards enregistrés dans la mise en service du réseau de distribution du gaz de ville, qui piétine depuis plusieurs mois. Le secteur de la santé connaît d'énormes carences. Incendiée en 2014, la polyclinique du chef-lieu a été rouverte, au grand bien de la population locale. Toutefois, l'absence de service maternité au sein de cette structure sanitaire contraint les femmes à accoucher à la polyclinique de la commune voisine, Taourga, ou à l'hôpital de Dellys. Les habitants soulèvent également le problème de la prolifération des ordures ménagères qui s'accentue à cause du manque de moyens de collecte. Le président de l'APC d'Afir, M. Lamraoui, affirme que la commune produit quotidiennement 8 tonnes d'ordures ménagères, ajoutant avoir demandé une aide à la wilaya pour l'acquisition d'une benne-tasseuse. Pour lui, la problématique des ordures ménagères ne pourra être résolue que par la création d'un centre de tri et d'entreprises de recyclage des déchets. S'agissant du volet logement, le président de l'APC souligne que l'OPGI a lancé récemment deux projets de 100 logements sociaux à Boumati et de 50 autres à Azaghar. «Vu la nature rurale de notre contrée, les populations locales sollicitent le plus souvent des aides à l'habitat rural. Nous souhaitons vivement que les pouvoirs publics nous accordent davantage d'aides dans ce sens», précise M. Lamraoui. La commune a été classée première à l'échelle de la wilaya en matière de production du lait. Et afin de persévérer dans cette voie, l'ouverture des pistes s'avère nécessaire pour aider les agriculteurs et autres éleveurs à produire davantage. Cette municipalité rurale a tout pour devenir un véritable pôle d'attraction. Elle dispose de 8 km de côte reliant deux villes antiques que sont Rusuccurrus (Dellys) et Iomnium (Tigzirt) via la RN 24. Cela sans oublier la forêt de Mizrana et la zaouïa Sidi M'hand Saâdi, qui recevait avant les années 1990 des milliers de visiteurs venant des quatre coins du pays. Hélas, les atouts de la région d'Afir ne sont pas mis en valeur. Le développement du tourisme passe par la modernisation de la RN24, l'aménagement des plages Russe, Les Salines, et Lahssar ainsi que par la réalisation d'infrastructures d'accueil.