Le SG de la FNTR affirme que les retraités souhaitent que la tripartite du 2 décembre prochain puisse régler le problème des 80 000 retraités dont la pension ne dépasse pas les 10 000 DA “La dégradation du pouvoir d'achat frappe de plein fouet les retraités, en particulier ceux qui ont de petites pensions”. Ce point de vue a été développé, hier, par la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), affiliée à l'UGTA, lors de la 6e session de sa Commission nationale fédérale (CEF), qui s'est tenue à l'hôtel El-Kettani de Bab-El-Oued (Alger). Dans un point de presse, le secrétaire général de la FNTR, Smaïn Allaouchiche, a soutenu que son organisation “attend beaucoup de la tripartite”, référence faite à l'augmentation du SNMG. Selon lui, la rencontre du 2 décembre prochain “va aborder le problème des pensions minimum” qui concernent quelque 80 000 retraités et qui, actuellement, ne dépassent pas le seuil des 10 000 dinars. M. Allaouchiche a également fait savoir que la FNTR souhaite que la tripartite mette fin au “grand problème” relatif aux deux régimes de retraite imposés par l'Exécutif dans les années 1990, à savoir : la retraite proportionnelle et la retraite sans condition d'âge. Bien que la décision prise à l'époque soit d'ordre politique, seule la Caisse nationale de retraite (CNR) a mis la main à la poche. “Ces deux régimes ne sont pas financés par l'Etat, mais par la CNR, ce qui explique le déficit financier de cette caisse”, a dévoilé le responsable fédéral, avant d'ajouter : “Nous disons que c'est à l'Etat de prendre en charge les deux régimes de retraite, sinon il n'a qu'à les abroger maintenant”. La 6e session de la CEF, prévue initialement en janvier dernier, accuse un retard de près de 10 mois. Dans son rapport d'activité, le secrétariat fédéral (SF) justifie cet ajournement notamment par la modification de l'article 103 du règlement intérieur de l'UGTA et la réunion avec le ministre du Travail, qui “n'a pu avoir lieu qu'au mois d'octobre dernier”. Mais, dans ce laps de temps, le SF a usé de ses prérogatives pour mener à bien son travail. La preuve, signale-t-on, le programme d'action 2005-2009 visant “l'amélioration du pouvoir d'achat des retraités, (le) droit d'accéder à des conditions de vie décentes, la préservation et la pérennisation (du) système de protection sociale”, a été respecté. Des actions et démarches ont aussi été effectuées, ayant permis la réalisation des différentes revalorisations de pensions, le relèvement de la majoration conjoint (250 DA) et la prise en charge du tiers payant (dans 5 wilayas pour l'instant). “On peut dire que beaucoup de problèmes ont trouvé réponse, même s'il y a des divergences avec le ministère du Travail, comme par exemple sur le dossier de la femme au foyer”, a révélé M. Allaouchiche. À la question de savoir si la loi de finances 2010 apporte du nouveau pour les retraités, ce dernier a annoncé que son organisation a saisi officiellement les ministres du Travail et des Finances sur les pensions de 19 000 à 20 000 DA. Premier résultat : il a été convenu que “d'ici à la fin de l'année 2009”, l'IRG ne sera pas appliquée pour ces pensions-là, en attendant de nouvelles négociations. Un autre rendez-vous interpelle la FNTR, celui de la tenue, en mai ou en juin 2010 du 5e congrès fédéral. “Il faut faire en sorte que le 5e congrès de la fédération puisse engendrer un sang nouveau et de nouvelles compétences”, a déclaré M. Allaouchiche. Non sans rappeler que son organisation se bat actuellement pour que l'expérience au sein du Conseil d'administration de la CNR “soit élargie à la Cnas et la Casnos”.