Afin de cerner tous les problèmes de son secteur, le nouveau directeur de la jeunesse et des sports (DJS) de la wilaya de Sétif, Aziz Tahir, a invité, jeudi dernier, les responsables des ligues sportives à une séance de travail. Les «invités» mettront à profit cette réunion non seulement pour laver leur linge sale mais aussi pour lancer un véritable «coup de gueule». Hormis deux ligues qui continuent à caresser dans le sens du poil et à exceller dans le «tout va bien madame la marquise», les autres présents n'iront pas par quatre chemins. Ils dressent un tableau noir et pointent du doigt la direction de l'Office du parc omnisports de la wilaya (OPOW) qui, selon eux, ferme les voies de la communication et les installations à la grande masse «Pour l'utilisation des installations sportives de l'office, une association de 100 athlètes, ne bénéficiant que d'une maigre subvention de 200 000 DA, est obligée de verser chaque saison 300 000 DA à l'OPOW qui n'assure aucune prestation de service. Pour l'illustration, la salle des 1006 logements est tout sauf une enceinte sportive où évoluent de nombreuses formations dont certaines sont en superdivision. En ces lieux insalubres, l'éclairage est défaillant. Gondolé et éventré de partout, le tapis est source de bon nombre de blessures et les vestiaires sont délabrés», soulignent non sans colère, des acteurs du mouvement sportif. En ayant gros sur le cœur, nos interlocuteurs enfoncent le clou : «La situation des deux salles du complexe sportif de Tlidjene est catastrophique. Elles ne sont plus opérationnelles. L'état déplorable des terrains extérieurs n'a pas offusqué la direction de l'Opow, qui ne fait rien pour améliorer les choses. Mieux encore, les quatre panneaux de l'ex-Creps ne sont toujours pas transférés et installés. Les travaux de la salle omnisports du complexe du 8 Mai 1945 s'éternisent. Au grand désarroi de ses utilisateurs qui ne vont pas retrouver de sitôt leur espace. Ayant une nouvelle fois décalé la réception de ladite salle au mois de février prochain, la direction de l'office ne va pas tenir ses engagements. D'autant plus qu'une partie des vitres n'est pas achevée. Sur les 4 vestiaires, un seul est terminé et pour boucler la boucle, le tapis attend encore. Tout comme la piscine fermée depuis mai dernier. Les clients qui ont accepté la majoration de leur abonnement à 15000 DA ne bénéficient pas, non plus, de meilleurs services. Comme l'arbre ne peut en aucune manière cacher la forêt, on invite le wali, n'étant autre que le président du conseil d'administration de l'OPOW, à faire un tour dans ces lieux, où la pratique sportive devient dangereuse pour des centaines de jeunes, ne bénéficiant ni des liasses ni de l'attention réservée exclusivement à deux équipes de football. Nous profitons de l'opportunité pour remercier le nouveau DJS, qui a brisé un tabou et bien voulu connaître la réalité».