Le joueur du MC Alger, Kheirreddine Merzougui, a été contrôlé positif à une substance interdite, à l'issue de la rencontre USMA-MCA le 22 décembre dernier. Il est suspendu provisoirement jusqu'à son audition, lundi, devant la commission de discipline. Le joueur aurait renoncé, selon la Ligue de football professionnel (LFP), à l'analyse de l'échantillon B, ce qui veut dire qu'il reconnaît les faits et par conséquent accepterait le verdict disciplinaire qui sera prononcé à son encontre. La substance dont il est question est la methylhexaneamine, indique-t-on de même source. C'est un stimulant retrouvé dans plusieurs marques de compléments alimentaires. Sur le site de l'Agence mondiale antidopage (AMA), il est catalogué dans la section 6 relative aux substances interdites, comme un stimulant spécifié. Une substance qui «fait partie de la catégorie des stimulants depuis 2004», indique l'AMA sur son site internet. Selon cette dernière, une substance spécifiée est «une substance qui permet, sous des conditions définies, de justifier une réduction plus importante d'une suspension de deux ans lorsque le contrôle du sportif quant à cette substance est positif». «Le but est de reconnaître qu'il est possible qu'une substance se retrouve dans le corps d'un sportif par inadvertance, ce qui accorde au tribunal une certaine souplesse pour déterminer la sanction», ajoute-t-on encore. D'ailleurs, l'article 10.5.1.1 du code antidopage indique au sujet d'une possible réduction de la sanction : «Lorsque la violation des règles antidopage implique une substance spécifiée et que le sportif ou l'autre personne peut établir l'absence de faute ou de négligence significative, la suspension sera au minimum une réprimande sans suspension et au maximum deux ans de suspension en fonction du degré de la faute du sportif ou de l'autre personne.» Néanmoins, dans une vidéo postée sur le site internet des supporters du Doyen, le joueur, qui avait tenu à préciser qu'il n'a jamais été question de drogue, a exhibé une boîte du complément alimentaire de la marque Jack3D. Un complément qui fait polémique au sujet des éventuels risques sur la santé, mais aussi parce que certaines versions contiennent du methylhexaneamine. Des versions qui sont interdites à la vente en Europe depuis quelques années. Depuis, Jack3D évite d'inclure du methylhexaneamine dans ses produits. En tout cas, c'est le deuxième joueur, après Gharissi de la JSM Skikda, qui se fait prendre pour dopage après avoir consommé des compléments alimentaires ou fortifiants vendus, entre autres, dans les salles de musculation. Un comportement tout aussi répréhensible vu que les joueurs sont responsables de ce qu'ils consomment et qu'ils sont tenus de consulter les médecins de leur club avant de prendre un quelconque produit. La chose est encore plus valable quand il s'agit de compléments alimentaires, censés donner du «tonus» au joueur.