Le rapatriement des réfugiés nigériens dans leurs pays, via Tamanrasset, une opération menée il y a quelques mois par les autorités algériennes, n'a pas mis fin à la présence de ces subsahariens dans les rues de la wilaya de Jijel. De plus en plus, leur présence est visible dans la ville, où ils s'adonnent à la mendicité pour subsister dans des conditions d'extrême dénuement. Si leur nombre est loin d'égaler le grand flux migratoire qu'a connu la wilaya avant leur rapatriement, la présence de ces migrants dans les rues est un signe qui ne trompe pas sur leur volonté de s'y installer. Visiblement éprouvés par une misère qui en dit long sur tout le parcours qu'ils ont mis pour atterrir à Jijel, ils passent leur temps à errer d'un coin à l'autre dans l'espoir de glaner quelques dinars. Pour rappel, avant l'opération de rapatriement des groupes de ces migrants, des centaines d'entre eux avaient élu domicile à la gare routière de la ville de Jijel dans des conditions inhumaines. Ils étaient des dizaines de familles à dormir à la belle étoile sous la pluie et le froid. Cette scène inhumaine risque de se reproduire si ces réfugiés ne sont pas pris en charge.