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ORAN : TRANSF�R�S VERS DEUX CENTRES D�ACCUEIL, LES SUBSAHARIENS REVIENNENT DANS LA RUE La solidarit� improvis�e a ses limites, quelle solution apr�s le Ramadan ?
Vingt-quatre heures seulement apr�s le transfert d�une centaine de ressortissants africains vers deux centres d'accueil � Boufatis et � Oued Tl�lat � une trentaine de kilom�tres d�Oran, l�on constate qu�ils sont de nouveau revenus vers la ville d�Oran. Les ressortissants africains fuient ces centres, leur pr�f�rant la rue car, diront certains d�entre eux, �nous refusons d��tre confin�s dans un lieu o� on se sent comme prisonniers, nous n�avons pas fui notre pays pour nous retrouver � l��troit dans un centre pour r�fugi�s o� il n�y a pas de bonnes conditions de vie, nous saurons nous d�brouiller�. C�est suite � une situation devenue incontr�lable et surtout inhumaine pour des dizaines de Subsahariens originaires du Niger et du Mali, mais �galement suite � des d�sagr�ments caus�s � la population qui, m�me si elle est solidaire, ne pouvait plus s�accommoder avec l�occupation des trottoirs par ces familles, qu�environ 115 Subsahariens de nationalit� nig�rienne, dont 63 enfants, 48 femmes et 3 hommes ont �t� transf�r�s durant les premi�res heures de la journ�e de mardi dans un centre de transit, sis dans la localit� de Boufatis, alors que d�autres ont �t� orient�s vers Oued Tl�lat. Cette op�ration avait �t� effectu�e par les services de la police, de la Protection civile et des �l�ments du Croissant-Rouge alg�rien. Les citoyens oranais ont montr� une grande solidarit� et une grandeur du c�ur envers ces Subsahariens en leur offrant diff�rents dons et en leur assurant le repas du Ramadan. Seulement cela ne peut en aucun cas am�liorer leurs conditions de vie, surtout pour les enfants et les personnes d�un certain �ge qui doivent en plus de leur situation de mis�re supporter les grosses chaleurs que conna�t la wilaya ce mois d�ao�t. Ainsi, l�on retrouve � nouveau des Subsahariens � demander l�aum�ne dans les march�s de fruits et l�gumes, d�autres s�installent devant les mosqu�es et les gares routi�res et vivent de la mendicit�. L�absence totale des conditions d�hygi�ne et de suivi m�dical accentue leur pr�carit�. Une question taraude l�esprit des Oranais qui se demandent comment ce flux de migrants africains a connu un rebond aussi important ? Selon les informations que nous avons pu recueillir, ces r�fugi�s ont p�n�tr� le territoire alg�rien, par le biais de la fronti�re alg�ro-nig�rienne, en passant par Tamanrasset, puis Gharda�a pour enfin atterrir � Oran. Un s�jour ill�gal face auquel les autorit�s locales n�auront d�autres choix que celui de les r�orienter vers des centres de transit en attente de leur extradition vers leurs pays d�origine apr�s �tude de leurs cas. Selon le Croissant-Rouge alg�rien qui n�a de cesse contribu� � nourrir ces Subsahariens dont la majorit�, nous dit-on, sont Nig�riens, l�op�ration se poursuivra m�me apr�s le mois sacr�, il faudrait seulement parvenir � les situer maintenant qu�ils se sont dispers�s. Apr�s avoir fui le centre de transit de Boufatis, certains auraient �t� aper�us � Arzew, d�autres � Oued Tl�lat et quelques-uns � la Ville-nouvelle. Une dispersion qui rend encore plus difficile leur prise en charge et l�aide humanitaire dont ils ont besoin. N��tant pas pr�par�s � faire face � un tel flux de migrants clandestins et de r�fugi�s et surtout en l�absence de structures d�accueil � Oran, d�aides et de prise en charge, la situation se g�re dans la pr�carit�, avec seulement la contribution tr�s active du Croissant-Rouge alg�rien, de quelques rares associations et �galement de groupes cr��s spontan�ment suite � ces sc�nes d�solantes auxquelles on assiste impuissants. La crainte est d�autant plus accentu�e par la prochaine fin du mois de Ramadan qui double la solidarit� des b�n�voles mais qu�en sera-t-il apr�s l�A�d ?