En moins d'un mois, notamment ces deux dernières semaines, des contestations ayant pour effet générateur les perturbations dans le réseau d'alimentation en électricité, ont été enregistrées dans plusieurs communes. A Aïn Seynour (commune de Mechroha), les ruptures intempestives ont causé des dégâts matériels et un préjudice financier non négligeable aux commerçants. On y a constaté des quantités énormes de pâtes boulangères jetées à même le sol dans cette même localité le long de la route nationale n°16. Voici les propos d'un boulanger : «Nous avons voulu exprimer notre ras-le-bol, sans heurt ni contact direct avec les représentants de la SDE qui font dans la provocation tant à l'échelle de notre commune qu'au niveau du service d'astreinte de la wilaya». A Ragouba, les abonnés de Sonelgaz ont carrément pris la rue pour protester contre une situation qu'il qualifie d'inextricable à cause d'un état d'esprit qui prévaut au niveau des employés de la SDE. «Les gens qui ont pris la rue font partie d'une région où il est rare de voir une émeute et où les habitants font souvent preuve de patience (…) c'est surtout le manque de dialogue et la véhémence constatée dont font preuve les cadres de Sonelgaz qui ont été à l'origine de la protestation», a déclaré Slimane Rokkas, un habitant contestataire. Au chef-lieu de la wilaya, les habitants des quartiers du nord, à savoir les cités Chaâbani et Laâlaouia, ont pris d'assaut le siège principal de la SDE pour dénoncer d'abord les coupures cycliques d'électricité accompagnées, estiment-ils, de sanctions aléatoires des mauvais payeurs qui auraient pris un retard dans la régularisation de leurs redevances. «Peut-on être rigoureux avec son client alors qu'il peine à passer une nuit sans poussée d'adrénaline à cause des chutes de tension électriques permanentes», s'est demandé Hamza un habitant de Laalaouia. Questionné à ce sujet, Mohamed Lamine Tiah, cadre chargé de la communication à la SDE a déclaré : «Les pannes dont vous parlez n'ont eu lieu qu'en période d'intempéries et elles sont dues essentiellement à l'inaccessibilité de certains endroits lors des dernières chutes de neige».