L'élection de Yacine Benhamza au poste de président de la ligue régionale de Saïda, le 29 janvier dernier, suscite beaucoup de commentaires de la part de membres de la ligue. La manière avec laquelle le membre du bureau fédéral a été élu, par acclamation, président de la LRF Saïda a soulevé la polémique sur le «non-respect des statuts de la ligue, du règlement intérieur et du code électoral». L'article 25 des statuts de la ligue régionale (élections) précise que «les élections se font à bulletins secrets pour toute élection d'un organe ou d'une personne, la majorité simple des suffrages exprimés est suffisante». Cet article exclut tout recours au vote par acclamation. Cela peut-il remettre en cause l'élection de Yacine Benhamza ? Très probablement, si des recours ont été déposés. Un membre de l'assemblée générale a adressé, à cet effet, une correspondance au président de la FAF, Mohamed Raouraoua, à travers laquelle il a mentionné «les vices de procédure qui ont marqué cette opération». Ce membre pointe un doigt accusateur sur ce qu'il nomme BBC, c'est-à-dire Bouznad, Benhamza, Chaabane, respectivement secrétaire général de la FAF, premier vice- président de la FAF et membre du bureau fédéral, qu'il accuse «d'avoir fait pression sur les délégués pour qu'ils votent pour Benhamza, parce que c'est la volonté du président». C'est une grave accusation que l'intéressé affirme «assumer pleinement». L'autre grief adressé à ceux qui ont présidé à la conduite des travaux de l'assemblée générale est «l'exclusion arbitraire dont ont fait l'objet les membres du bureau de ligue que dirigeait Saïd Amara». Pour notre interlocuteur, Saïd Amara a présenté son bilan moral et financier et obtenu son quitus lors de l'assemblée générale ordinaire tenue le 14 janvier dernier. «Il est allé au terme de son mandat. Donc lui et ses membres étaient éligibles, s'ils le voulaient, pour un autre mandat.» L'article 28 des statuts (composition de l'assemblée générale) donne droit aux membres du bureau de ligue en exercice de présenter leur candidature à l'élection. L'article 33 des mêmes statuts indique qu'«en cas d'absence prolongée supérieure à 30 jours du président, de démission ou d'empêchement majeur, le vice-président convoque le bureau de ligue pour constater la vacance». Aucune de ces conditions n'étaient remplies pour justifier l'interdiction de se présenter aux élections qui a été signifiée aux membres désireux de concourir.