Qu'attendez-vous de ce salon en tant que représentant algérien du CEIMI ? J'ai été mandaté par le président et son exécutif pour travailler sur les coopérations et le développement des entreprises du CEIMI, qui s'intéresse à tout ce qui est innovation. Je pense que c'est assez intéressant d'être là dans un salon international et de découvrir tout ce qui est nouvelles technologies et idées sur le développement de la coopération et du partenariat. Ici, c'est une région agricole et il y a vegepolys qui est un acteur très intéressant, et comme on voudrait mettre un cluster dans l'agriculture et dans les métiers de la meunerie, je vais donc prospecter toute forme de coopération possible afin que ce cluster puisse fonctionner. Il ne s'agit pas aujourd'hui de faire des partenariats, mais d'avoir une stratégie globale, c'est-à-dire depuis les intrants, la production, la transformation et la distribution. Il faut que l'on arrive à planifier en Algérie. Ce n'est pas normal de trouver des oignons à 10 da le kilo et les acheter 3 mois après à 70 da. Ce n'est pas normal, et il faut réguler le marché et que nos agriculteurs travaillent là-dessus. Le cluster à Blida... en projet ou simple idée ? Il y a des choses qui se font déjà avec l'université de Blida. Par contre, dans le cadre du plan d'action décidé avec la mission de coopération économique franco-algérienne, il y a un axe sur les clusters, dont celui de l'agriculture et les métiers de la meunerie. Il y a un rendez-vous pour le mois de juin je crois, et nous sommes en train de travailler dessus. Des entreprises françaises sont intéressées par des joint-ventures, et c'est normal pour un pays comme l'Algérie de songer non pas uniquement à importer, mais à produire sur place même ses intrants. Ce qui est utile non pas uniquement sur la sécurité alimentaire, mais aussi salutaire en termes d'emplois, car ce n'est pas l'importation qui crée de l'emploi, mais la production. Dans ce salon, il y a des idées aussi pour les nouvelles techniques de production, ou ce qu'on appelle l'agriculture de demain… Nous au CEIMI, on est en train de travailler avec le Nord-Pas-de-calais sur un cluster à Annaba sur l'industrie, le rail notamment et ferraille, etc. On essaie d'avoir des pôles de compétitivité par secteur. Donc, ce n'est pas exclusif sur Blida, mais le travail qui sera fait là-bas sera essaimé dans d'autres régions. L'objectif final étant la production. C'est quoi le premier défi pour l'agriculture algérienne ? A mon avis, c'est ce que fait aujourd'hui vegepolys en termes de recherche. Il faut s'associer avec des gens comme ça pour voir tout le travail de prospection et d'anticipation sur les consommateurs. Avec vegepolys qui travaille sur les intrants et autres, il y a un vrai travail à faire et l'urgence, à mon avis, c'est de commencer par le commencement, à savoir les intrants et voir avec eux quelles sont les nouvelles évolutions et mutations surtout en termes d'intrants. Parfois, on veut installer des choses, mais elles sont déjà dépassées. Avec des gens comme ça qui sont à la page, on peut gagner 10 ans.