Le président de la Fédération algérienne de basket-ball (FABB), Mustapha Berraf, a convoqué les membres de l'AG pour la mise en conformité des statuts de la FABB avec le nouveau décret. Cette AG aura lieu au siège du COA dans la matinée du 5 octobre, à partir de 10h. Vous allez finalement tenir l'AG pour la mise en conformité des statuts avec le nouveau décret ? Effectivement, un seul point est inscrit à l'ordre du jour de cette réunion. Il s'agit de la mise en conformité avec le décret exécutif portant organisation et fonctionnement des fédérations sportives nationales. Nous considérons que nul n'est au-dessus de la loi, bien que nous considérions que certaines dispositions allaient freiner et altérer considérablement les relations avec les fédérations internationales. On vous annonce partant de la fédération ? En effet, j'avais annoncé précédemment que dans le cas où je serai contraint à faire appliquer ces dispositions qui, à mon sens, sont anti-démocratiques et de surcroît pas en phase avec les statuts et règlements internationaux et la charte olympique, je quitterai mes fonctions. Après les travaux de l'AG de jeudi, je prendrai ma décision en mon âme et conscience, dans l'intérêt de la discipline. Comment jugez-vous le bilan du basket-ball algérien ? Le niveau du basket-ball algérien est aujourd'hui en bonne position à l'échelle africaine, en dépit, je le répète, des grandes difficultés que rencontrent les clubs, les ligues et la fédération. Le MJS ne nous a pas versé les deux tiers de la subvention à ce jour. Nous avons quand même fait fonctionner la discipline. Ces méthodes du MJS ne sont pas réglementaires et normales. Rappelez-vous de la décision du MJS de délocaliser à quelques jours de la compétition le championnat d'Afrique des nations de la salle Harcha vers la coupole, et les conséquences de cette décision irréfléchie qui n'a pas servi le basket-ball algérien. Le cinq algérien, avec le renfort des éléments nouveaux très prochainement, jouera les premiers rôles à l'échelle africaine et vous verrez cela lors des Jeux africains en 2007 et lors des prochains championnats d'Afrique des nations qui se dérouleront en Angola. J'espère que les conditions vont s'améliorer. Nous avons eu six joueurs espoirs qui ont participé à un stage de la NBA en Afrique du Sud. Le prochain tournoi international du 1er Novembre vient d'être annulé, en raison de l'inexistence des moyens. Le MJS n'a pas tenu sa promesse de nous affecter le complexe d'El Biar, afin de le transformer en un centre de préparation de nos équipes nationales, à l'instar de nos voisins. Nous avons payé 60 millions de centimes à l'OCO, pour avoir pu organiser les finales de Coupe d'Algérie 2006. L'OCO est une EPIC, je trouve normal qu'elle nous facture. La FABB n'a pas les moyens pour organiser les stages des équipes nationales à la salle Harcha, donc c'est au MJS de prendre en charge les frais de préparation des élites nationales de basket-ball. Peut-on éviter d'évoquer le climat tendu qui règne actuellement dans le sport ? Ce que je ne comprends pas, c'est qu'un ministre de la République, qui a toutes les prérogatives pour contrôler les clubs, se voit obliger de proférer des injures envers sa propre composante de cadres devant l'APN. J'aimerai bien qu'il dévoile toutes les preuves pour que nous puissions débusquer les parasites et assainir d'une manière définitive le secteur des sports et cesser de balancer des injures et des insultes impunément. Je suis consterné de constater qu'un président d'un club d'une division inférieure arrive à faire manipuler tout le monde comme des marionnettes au MJS et se retrouve, comme par enchantement, conseiller spécial du ministre, payé par je ne sais comment, alors qu'il existe en Algérie des cadres universitaires diplômés, expérimentés et intègres dans ce secteur, qui n'arrivent même pas à trouver un poste d'enseignant dans le secteur de la jeunesse et des sports. Il est temps, aujourd'hui une fois pour toutes, d'établir les repères et cesser de se bousculer pour imposer par la force ses idées dans un secteur aussi sensible. C'est de l'autoritarisme mal placé.