La médecine générale est depuis plusieurs années au centre d'intenses débats et de discussions dans plusieurs pays afin d'en faire une médecine praticienne, de proximité, orientée vers la famille et la communauté. C'est notamment le combat de la world organization of family doctors (Wonca), l'organisation mondiale des médecins de famille qui aspire, à travers les 118 organisations membres qu'elle regroupe, à améliorer la qualité de vie des populations du monde à travers la définition et la promotion d'une médecine de famille de haute qualité. En travaillant de concert avec la société tunisienne de médecine de famille (STMF), la société algérienne de médecine générale (SAMG) aspire justement à mettre au point un programme de développement professionnel continu des médecins généralistes «à travers un diagnostic précoce des maladies chroniques établi par le médecin de famille, permettant de réduire les dépenses de santé publique». C'est ce qui a notamment été décidé lors du 4e congrès de la SAMG, organisé à Constantine en décembre dernier. Selon le Dr Amor Bouchagour, «il existe une réelle volonté de créer en Algérie une médecine de famille visant à juguler justement le flux des malades vers les spécialistes. Il y a actuellement un abus de soins de la part du citoyen. Or, il y a une pyramide de soins à respecter et c'est le généraliste qui doit orienter les patients. La SMAG collabore actuellement étroitement avec la société tunisienne de médecine de famille et est partie prenante du projet de développement continu du médecin généraliste en Algérie, mais aussi au niveau du Maghreb». Toujours selon notre interlocuteur, la promotion de la médecine de famille en Algérie permettra également de mettre fin à certains disfonctionnements, en uniformisant en premier lieu les honoraires des praticiens. Une fois achevé, le travail de la SMAG, qui a procédé au renouvellement de son bureau le 20 janvier 2015, sera proposé au gouvernement.