Alors que le virus Zika sévit actuellement en Amérique latine et aux Caraïbes et continue à faire des victimes, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a tenu à rassurer, à travers un communiqué de presse rendu public jeudi, les Algériens sur le risque faible d'apparition de ce virus. Il informe qu'une série de mesures ont été prises dans le cadre de la prévention. «Le principal vecteur du virus Zika est le moustique Aedes aegypti qui n'a pas été rencontré dans notre pays, selon le Laboratoire national de référence des arboviroses et le réseau de surveillance entomologique de l'Institut Pasteur d'Algérie», explique le ministère dans ce communiqué, ajoutant que «ce virus ne se transmet pas, en règle générale, d'homme à homme». Le ministère de la Santé note que l'épidémie actuelle est circonscrite au niveau des pays de l'Amérique latine et des Caraïbes avec lesquels il n'y a pas de liaison aérienne directe avec l'Algérie. Mais cela n'écarte pas, selon les responsables de la prévention au ministère de la Santé, le principe de vigilance puisque le risque zéro n'existe pas. Ainsi, des mesures ont été prises à travers la réactivation du comité d'urgence chargé des arboviroses, composé d'experts nationaux, de spécialistes de l'Institut national de santé publique et de l'Institut Pasteur d'Algérie à l'effet «d'assurer un suivi de l'évolution de la situation épidémiologique et d'évaluer régulièrement, en fonction de son évolution, le risque pour notre pays», ajoute le communiqué, tout en annonçant «la mobilisation de tous les moyens de protection disponible au niveau du stock de sécurité mis en place, à cet effet, au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux». Le ministère rappelle et recommande le respect des règles habituelles d'hygiène et les mesures de protection contre les moustiques en cas de déplacement, quelle qu'en soit la destination, et de reporter, notamment pour les femmes enceintes, tout projet de voyage dans les pays d'Amérique latine et des Caraïbes sauf en cas de nécessité. L'OMS ne préconise, précise le ministère de la Santé, «aucune restriction de voyage, d'échanges commerciaux avec les pays affectés par cette épidémie ni même de recommandations particulières pour les voyageurs». Le ministère rappelle que l'épidémie de Zika a été décrétée, le 1er février, «urgence de santé publique de portée mondiale». L'évolution de la situation épidémiologique au niveau mondial continuera à être suivie par le comité d'urgence, ajoute le ministère de la Santé, et prendra au fur et à mesure, si besoin, d'autres dispositions, conformément aux préconisations du plan national de préparation, d'alerte et de riposte aux menaces sanitaires à potentiel épidémique et aux urgences sanitaires de portée internationale.