La Société des ciments de Aïn El Kebira (Scaek), filiale du Groupement industriel des cimenteries d'Algérie (GICA), entre officiellement en Bourse. La Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) a donné son aval lundi. L'émission des 11,846 millions d'actions d'une valeur de 1600 DA l'unité (l'action s'entend) est prévue pour le début du mois d'avril prochain. Une telle opération va augmenter le capital social de la société de l'ordre de 2,2 milliards de dinars. «Après un long processus, le dossier d'entrée en Bourse de la Scaek est validé. La Cosob a donné son feu vert. La BEA va nous accompagner dans cette importante opération. Elle se chargera de la communication et des émissions des actions. Lesquelles seront disponibles, à partir d'avril prochain, dans tout le réseau bancaire national» ,indique le président-directeur général de la Scaek, Laïd Khaber. Il convient de souligner que la société basée à Aïn El Kebira, chef-lieu de daïra situé à 27 km de Sétif, a réalisé, en 2015, un chiffre d'affaires de 8 milliards de dinars. Sa production a connu un bond quantitatif de 32%, puisqu'elle a clôturé l'année avec un volume de 1,320 million de tonnes alors que l'objectif initial tablait sur 1 million de tonnes. Dans l'optique d'augmenter la production de la société, les travaux de la réalisation d'une deuxième chaîne devant entrer en service à partir de septembre prochain avancent selon le planning tracé. L'exploitation de cette ligne devant générer 350 nouveaux emplois directs multipliera par trois les capacités de Scaek, qui détient actuellement 11% des parts de GICA, lequel produit actuellement 12,4 millions de tonnes/an. Ajoutée aux 6 millions de tonnes de ciment fabriqués par le secteur privé représenté par Lafarge, la production nationale reste, nous dit-on, en deçà de la demande d'un marché consommant annuellement 22 millions de tonnes. Le déficit de 4 millions de tonnes sera-t-il absorbé par les nouvelles cimenteries ? La question est posée.