Admise en urgence à l'EPSP de Zemmora, B. Z., une parturiente, la quarantaine, a vite été transférée vers l'EPH Mohamed Boudiaf à bord de l'ambulance de la Protection civile sans l'accompagnement de la sage-femme. Arrivée à Relizane au service de la maternité du premier hôpital de la wilaya, elle n'a pas trouvé de bonne prise en charge puisque les deux établissements sont en manque de gynécologues et même le recours de l'administration à la réquisition d'un gynécologue privé n'a pu éviter la mort de son bébé. L'intervalle entre l'apparition des premiers signes d'accouchement à Zemmora et la réquisition du gynécologue privé à l'hôpital de Relizane était trop long. Cet intervalle de temps est à l'origine de la mort du nouveau-né. Quelques jours auparavant, une autre parturiente, confrontée à des complications, a été aussi transférée vers Oran où elle a subi une césarienne. Le déficit de cette catégorie de médecins est une situation qui dure depuis longtemps. Les autorités locales semblent impuissantes à y remédier. La santé des parturientes est exposée à un réel danger. «Le cas B. Z. interpelle toutes les consciences et toutes les forces vives de la société pour se manifester afin de mettre les responsables du secteur devant leurs responsabilités», a estimé un citoyen en ajoutant qu'«il est inadmissible de voir un établissement hospitalier de l'envergure du nôtre, allusion faite à l'EPH Mohamed Boudiaf du chef-lieu de wilaya, fonctionner sans aucun gynécologue». Un autre s'est interrogé sur les raisons qui poussent les spécialistes à fuir cet EPH. Dans l'entourage des cadres du secteur, on affirme qu'en dépit des encouragements, notamment en matière de logement, les spécialistes refusent de travailler à Relizane. Cela dit, certains n'ont pas écarté les éventuelles propositions alléchantes du secteur privé.