La wilaya de Constantine a bénéficié de seulement 36 milliards de centimes pour les plans communaux de développement (PCD) de l'exercice 2016. Un chiffre qui sonne comme une véritable sanction pour les responsables locaux, puisque ce budget a été amputé de 40% de l'enveloppe habituelle, en raison de la non-consommation des budgets communaux par les différentes communes. Ceci se passe dans une wilaya qui accuse de nombreux dysfonctionnements, mais où la population ne cesse d'exprimer de nombreux besoins dans différents secteurs, notamment ceux de l'AEP, du gaz, de l'aménagement et des routes. C'est le constat amer fait, dimanche dernier, lors du conseil de wilaya consacré aux projets de développement dans les communes d'Ibn Ziad et Messaoud Boudjeriou. Plusieurs projets dans ces deux communes sont au point mort, ou carrément au «congélateur» depuis des années. Pourtant, ces deux petites communes ont bénéficié d'un important budget par rapport au nombre d'habitants. Le secrétaire général, Abdelkhalak Sayouda, n'a pas manqué de pointer du doigt la mauvaise gestion de ces deux communes, estimant que les P/APC et les élus ont déçu la population. «La commune d'Ibn Ziad a bénéficié de 20 milliards de centimes, mais elle n'en a consommé que 6 ; il y a beaucoup de problèmes à régler au sein de cette commune, mais rien n'a été fait», a déploré le SG de la wilaya. Il s'est interrogé sur le non-lancement du raccordement au réseau de gaz pour lequel un budget de 11 milliards de centimes a été débloqué. Des projets sont toujours à l'arrêt pour des raisons ambiguës. On citera l'aménagement des espaces verts pour 600 millions de centimes, l'opération d'assainissement à Bab Etrouche pour une enveloppe de plus de 3 milliards, et la protection d'Ibn Ziad contre les inondations pour 3,4 milliards de centimes. Ce dernier projet est gelé depuis 2014. Notons aussi que cette commune n'a même pas une décharge. L'abattoir se trouve aussi dans un état déplorable. Pour la commune de Messaoud Boudjeriou, la situation n'est pas meilleure. 13 opérations inscrites pour un budget de 24 milliards sont à la traîne. Selon la chef de daïra d'Ibn Ziad, tous les regroupements ruraux habités demeurent sans aménagement extérieur. Une situation qui fait souffrir les citoyens.