Le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat était dimanche à El Tarf pour une visite de travail à travers la wilaya sur les sites de futures structures hôtelières et touristiques, dans des zones d'expansion touristiques (ZET) pour finir au camp de jeunes du lac Tonga, où il a tenu un point de presse un peu agité. Les journalistes de certains titres locaux ont mis en relation la hotte des 63 projets touristiques apportés en claironnant par le ministre avec l'état du tronçon de l'autoroute inachevé dont il avait la charge lorsqu'il était ministre des Travaux publics. Une réalisation qui hypothèque les atouts touristiques et l'écologie de la région dont se réclame aujourd'hui Amar Ghoul. «Les citoyens auraient probablement coupé la route s'ils avaient appris votre venue», lui a lancé un confrère. La déception est en effet forte chez les citoyens qui se sont laissé convaincre par les promesses de l'ancien ministre des Travaux publics et qui lui reprochent ouvertement de ne pas les avoir tenues. Le ministre a évité encore de se prononcer clairement sur l'avenir de l'hôtel Mordjane, joyau architectural des années 1970, œuvre de Fernand Pouillon, qui se délite sur la plage d'El Mordjane comme une épave abandonnée. Amar Ghoul a encore annoncé une déclassification des établissements hôteliers à opposer à la classification pour apporter de la rigueur dans la gestion de son secteur. A El Kala, où il a pu voir les travaux effectués sur les corniches et les promenades côtières, le ministre a procédé à la baptisation du théâtre en plein air du nom de l'artiste Amar Laâskri, dit Amar Bouglez.