Faute d'apprenants prêts à reprendre le flambeau, le métier de cordonnier a vu son activité se réduire considérablement dans cette ville saharienne. Néanmoins, Il existe encore quelques cordonniers qui veulent faire perdurer cet antique métier. Souriant et, Moussa Nouari, l'un des célèbres cordonniers de la ville de Bordj Omar Driss s'installe ses prestigieux outils, ses feuilles de cuir et son enclume, chaque matin, sur le trottoir en plein centre-ville, entouré de ses clients qui attendent leur tour ainsi que de. Il nous confie : «Je pratique cette profession, que j'adore, depuis l'âge de 15 ans, ici, la demande est permanente, les clients arrivent des quatre coins de la ville pour réparer leurs chaussures, remplacer les semelles, restaurer les talons usés ou cassés afin de ralentir l'usure et prolonger la vie de leurs souliers préférés.» La seule préoccupation qui inquiète notre artisan : «Nous pratiquons ce savoir-faire millénaire sans diplôme et nous voulons que la direction de la formation professionnelle nous donne des attestations pour qu'on puisse voyager à l'aise, surtout lors des contrôles de sécurité, car comme vous voyez par vous-mêmes, nous avons essentiellement des outils tranchants».