L'Iran produit actuellement un peu plus de 2,8 millions de barils de pétrole par jour (mbj) dont environ un mbj sont exportés. Les prix du pétrole ont nettement rebondi, hier, gagnant près de trois dollars à Londres, place de la cotation du brent, dans le sillage des échos parvenus de Téhéran où se réunissaient quatre pays exportateurs de pétrole, en l'occurrence l'Iran, l'Irak, le Venezuela et le Qatar. Le gain enregistré est notamment intervenu alors que l'Iran déclarait par la voix de son ministre du Pétrole qu'il soutenait «toute mesure visant à stabiliser le marché et améliorer les prix». Bijan Namadar Zanganeh, cité par l'agence de presse iranienne Shana, déclarait à l'issue d'une rencontre avec ses homologues irakien, vénézuélien et qatari à Téhéran : «Nous soutenons la décision qui a été prise mardi au Qatar, pour que les membres de l'OPEP et les pays non OPEP maintiennent leur plafond de production pour stabiliser le marché et améliorer les prix.» Il n'a cependant pas précisé si l'Iran allait continuer à augmenter sa production ni quel en sera le plafond. La réunion de Téhéran est intervenue après que l'Arabie Saoudite et la Russie —les deux premiers producteurs de brut — aient décidé mardi, au terme d'une réunion à Doha avec le Qatar et le Venezuela, de geler leur production à son niveau de janvier. «Afin de stabiliser les marchés pétroliers», l'Arabie Saoudite, la Russie, le Qatar et le Venezuela «ont convenu de geler la production à son niveau de janvier, pourvu que les autres grands producteurs fassent de même», avait déclaré le ministre qatari Mohammed Saleh Al Sada, président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Hier, les cours du pétrole, déjà en hausse suite à l'accord conclu entre l'Arabie Saoudite et la Russie, ont accéléré la cadence après que le ministre iranien du Pétrole ait déclaré soutenir toute mesure pour stabiliser le marché et augmenter les prix. Les prix du pétrole ont ainsi bondi de 5%, regagnant une part importante de leurs pertes de la veille. Malgré ce rebond des prix suite au rapprochements entre pays OPEP et non OPEP, l'incertitude demeure sur la démarche qui sera réellement entreprise sur le terrain par les différents protagonistes en vue de contrecarrer la chute des prix et stabiliser le marché. La question se pose notamment pour le cas de l'Iran qui, à peine délesté du poids des sanctions occidentales, tend à regagner ses parts de marché, quoique la conjoncture ne soit pas favorable en termes de prix. Il est à rappeler qu'après la fin des sanctions internationales à la mi-janvier, l'Iran a annoncé une augmentation immédiate de sa production de 500 000 barils par jour (b/j) et de 500 000 b/j supplémentaires d'ici fin 2016. L'Iran produit actuellement un peu plus de 2,8 millions de barils de pétrole par jour (mbj), dont environ un mbj sont exportés. Téhéran avait insisté sur sa volonté de récupérer ses parts du marché perdues depuis le renforcement des sanctions par l'Union européenne et les Etats-Unis, à partir de 2012.