Chargée de réaliser des jardins, la directrice de l'environnement semble incapable de terminer les projets. A Zouaghi comme à Bardo, les deux projets s'enlisent, a constaté le wali mardi dernier. Le projet du parc citadin de Zouaghi semble causer de sérieux maux de tête au wali de Constantine, Hocine Ouadah. A chaque visite, ce dernier ne rate pas l'occasion pour manifester parfois sa colère, parfois son étonnement au point de ne trouver rien à dire ou à redire. Mardi, il a vivement déploré la mauvaise gestion et les blocages que subit ce projet depuis des années, pour des raisons qui frisent le ridicule. Ce projet, dont les travaux n'ont connu aucun avancement à ce jour, est inscrit désormais parmi les grandes énigmes de l'histoire de la wilaya. Pour rappel, le lieu devait abriter des aires de détente et de loisirs pour des Constantinois qui se déplacent vers d'autres wilayas pour passer une agréable journée en famille. «Il n'y a pas de constructions énormes, ce n'est pas la mer à boire ; On ne procède pas de telle manière», a lancé le wali lors d'une visite d'inspection effectuée avant-hier. Pourtant, au mois d'octobre dernier, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelouahab Nouri, avait donné des instructions fermes pour régler tous les problèmes et relancer le projet dans les plus brefs délais. Depuis cinq mois, rien n'a été fait et le projet est toujours à l'arrêt. Les justifications avancées par la directrice de l'environnement, Abla Belhocine-Sellal, ne semblaient pas avoir convaincu le wali. Rappelons que ce projet, inscrit en 2008, devait s'étaler sur une surface de 32 ha. Finalement, il sera réduit à 22 ha, le reste avait été «rogné» par le tracé du tramway. Une étude sur ce projet a été achevée en avril 2011, pour une enveloppe de 3,5 millions de dinars. Pis encore, les travaux devaient être entamés en 2013 pour un budget de 40 milliards de centime. Environ 38 milliards de centimes ont été octroyés pour les travaux de VRD, l'aménagement extérieur, la réalisation du siège administratif et les équipements, alors que 2 milliards ont été réservés pour l'aménagement des espaces verts. «Nous avons commencé par le cheminement et les travaux des caniveaux ; comme nous n'avons pas un plan financier, les travaux sont à l'arrêt. Il y a eu des modifications et une réévaluation du projet a été faite. D'ailleurs, nous avons résilié avec l'entreprise qui s'occupe de l'aménagement des espaces verts», a expliqué la directrice de l'environnement, qui a ajouté que certains jeux ont été supprimés, parce qu'ils prendront du temps. Même l'aménagement des espaces verts, selon elle, ne peut se faire, car cela nécessitera la réalisation d'un mur de soutènement. Des explications qui ont apparemment étonné le wali. Ce dernier a répondu : «Où est le problème ? On annule et on refait les marchés. Pourquoi réaliser un siège administratif dans un parc ? Nous commençons par ce qu'on a actuellement et ce qui est plus facile. On doit livrer une partie.» Notons que le taux des travaux d'aménagement, des caniveaux et autres est de 30% et le taux de l'aménagement des espaces verts est de 23%. Lors de la même visite, Hocine Ouadah a déclaré qu'une partie du parc urbain du Bardo, qui a coûté 200 milliards de centimes, sera livrée avant le 16 avril prochain.