Hindi Zahra est une artiste accomplie (chanteuse, peintre, auteure, actrice et compositrice), née au Maroc et vivant en France. Elle chante en anglais, en berbère, en français et en darja. Issue d'une famille d'artistes berbères (dont le groupe Oudaden), ce sont sa mère et ses oncles qui l'initient à la musique traditionnelle gnaouie, au reggae et au folk de Bob Dylan. En 2010, elle sort son premier album, Handmade (album produit par elle seule, de A à Z, imposant déjà sa vision, son style et son tempo) et pour lequel elle reçoit en novembre 2010 le prix Constantin et en février 2011, elle remporte la Victoire de la musique dans la catégorie «Album de musique du monde» pour Handmade (Hindi Zahra a fait 400 concerts dans le monde pendant deux ans et demi). Homeland, le deuxième album de Hindi Zahra, sonne comme un retour aux sources Dès la fin de sa tournée, Hindi Zahra prend la décision de s'installer un an à Marrakech pour se reposer et trouver le chemin de sa musique. Au sortir de sa retraite, ses chansons l'appellent au large : à Cuba, en Jordanie, en Egypte, en Italie, en Andalousie – à Cordoue, elle enregistre avec le guitariste flamenco Juan Fernández El Panky. Welcome Home… land Elle est aussi actrice, elle a joué entre autres dans deux films : The Narrow Frame of Midnight, de Tala Hadid et The Cut, du réalisateur allemand Fatih Akin. Ses voyages et ses expériences rencontrent des passions musicales tenaces (Miriam Makeba, Cesaria Evora, Marvin Gaye ou Nina Simone, dont Zahra a repris Just Say I Love Him sur un récent album-hommage), et dessinent la route ascensionnelle de Homeland. Elle termine l'enregistrement de l'album Homeland à Paris et honore ses racines touareg en invitant le guitariste Bombino à jouer sur To The Forces. Le percussionniste brésilien Ze Luis Nascimento redonne le goût du voyage aux chansons, et une équipe de musiciens se forme autour d'elle (le bassiste Jeff Halam, le batteur Alberto Malo, le flûtiste Jocelyn Miennel…). Hindi Zahra arrive au bout d'une odyssée initiatique qui a duré deux ans et demi, mais pour l'auditeur ce n'est que le début du voyage. Homeland s'écoute comme on feuillette un journal de bord, comme on remonte le cours d'une vie. Il y a quelque chose d'essentiel, d'élémentaire dans cet album : la chaleur du soleil, le bruit de l'océan, l'espace, des chansons qui se meuvent comme des marées ou des nuages. On reconnaît des styles musicaux, beaucoup de styles musicaux, mais ils ont oublié leur nom, tous fondus et portés par le tempo chaloupé et capiteux qui donne son cap à l'album. Des chansons d'aventurière qui, remontée des tréfonds, danse sur les flots et vogue sur les déserts. Il y a de la mélancolie dans les chansons de Hindi Zahra, mais de l'extase dans sa voix, et des mélismes qui font le tour du monde en spirale. Une soul mondiale progressive, qui libère les corps et les cœurs en douceur et en profondeur. Salle Ibn Zeydoun : Riad El Feth, Alger Lundi 29 février à 19h30 Concert-événement de Hindi Zahra Accès : 800 DA www.aarcalgerie.org www.hindi-zahra.com